La Coordination nationale des gardes communaux (CNGC) a annulé hier la marche des gardes communaux qui devait partir de Boufarik (Blida) vers le siège de l'Assemblé populaire nationale (APN) à Alger, pour crier haut et fort leurs revendications socioprofessionnelles. «La marche prévue hier de Boufarik vers la capitale a été suspendue pour éviter un affrontement avec l'impressionnant dispositif sécuritaire déployé, nous a indiqué Lahlou Aliouet, chargé de communication de la CNGC. Lors de la réunion du bureau de coordination tenue dimanche soir, il a été décidé de donner aux pouvoirs publics un ultimatum de 15 jours pour répondre à leurs doléances. «Un délai de 15 jours est accordé au ministère de l'Intérieur pour trouver une solution à nos revendications et ouvrir les portes du dialogue», nous a dit M. Aliouet. «Suite aux arrestations de plusieurs gardes communaux samedi dernier, nous avons évité aujourd'hui (hier, ndlr) de maintenir notre marche afin de ne pas rééditer le scénario de l'an dernier», nous a-t-il affirmé. Il est à noter que les protestations de l'année dernière observées par les gardes communaux ont causé des dizaine de blessés et plusieurs arrestations. Le ministre de l'Intérieur avait alors promis aux gardes communaux de prendre en charge leur dossier, mais en vain. Une année après, aucune suite favorable n'a été signifiée aux contestataires qui ne comptent pas baisser les bras avant la satisfaction de leurs revendications. «Cet engagement n'était qu'une des promesses des autorités», nous a confié M. Aliouet, précisant que «depuis l'an dernier, aucune suite n'a été donnée à nos revendications». Par ailleurs, les gardes communaux se disent aussi déterminés à aller jusqu'au bout de leurs doléances, dont l'augmentation des primes des heures supplémentaires de 3000 à 7000 DA et le déclenchement d'une enquête sur l'argent gelé des œuvres sociales ainsi que la régularisation de leur statut et leur réintégration au sein de l'armée.