Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a assuré, dans le cadre de l'affaire dite «Sonatrach 2», que «les mesures nécessaires seront prises une fois que le travail de la justice sera terminé et cette affaire confirmée». Intervenant hier au Forum d'El Chaâb, le ministre a déclaré que «des instructions très fermes ont été données par les autorités aux entreprises pour défendre leurs intérêts et poursuivre toute personne susceptible d'avoir agi contrairement aux intérêts de nos entreprises». Accablé par les questions des journalistes sur ce dossier, Youcef Yousfi a révélé que «la justice est en train d'enquêter sur cette affaire», ajoutant «nous combattrons la corruption avec la plus grande détermination. Nous serons inflexibles dans ce domaine-là». Rappelons que le procureur général près la cour d'Alger, Belkacem Zeghmati, avait déclaré qu'une information judiciaire dans le cadre de ce dossier avait déjà été ouverte. Les faits révélés par certains médias nationaux et étrangers sont «en relation avec l'information judiciaire déjà ouverte auprès du pôle pénal spécialisé de Sidi M'hamed (Alger)». Dans un autre chapitre, le ministre a expliqué que les raisons des pannes à répétition au niveau de la raffinerie de Skikda sont pour la plupart liées au fait que l'installation pétrolière est en pleine réhabilitation pendant qu'une autre continue de produire des carburants. Selon Yousfi, l'industrie des hydrocarbures est «dangereuse». Selon lui toujours, «le mieux aurait été de mettre à l'arrêt cette raffinerie à l'occasion des travaux de rénovation», qui devraient être terminés en mars. Il a reconnu qu'à l'origine des nombreux incidents enregistrés ces derniers mois, il y avait des «erreurs humaines». Le complexe gazier de Tiguentourine à l'arrêt depuis l'assaut terroriste Interrogé sur le cas du complexe de Tiguentourine, il a affirmé que le complexe gazier qui assure 18% des exportations est à l'arrêt depuis le 16 janvier, suite à l'attaque terroriste. Il sera partiellement remis en marche en concertation avec les partenaires de Sonatrach. Il a précisé que les dégâts causés par cet assaut sont actuellement en cours d'évaluation, en parallèle à la poursuite des travaux de réparation des parties endommagées lors de l'attaque. Sans donner une estimation de ces dégâts, il a fait savoir que certains travailleurs expatriés sont déjà présents en attendant l'arrivée d'autres en fonction de l'avancement des travaux de réparation. Découverte de 31 champs pétroliers en 2012 Le ministre a précisé que «l'Algérie a réalisé 31 découvertes d'hydrocarbures en 2012». Ceci est le fruit direct des efforts entrepris par Sonatrach et ses partenaires étrangers. Ces découvertes, enchaîne-t-il, restent «insuffisantes» pour compenser les niveaux actuels de production d'hydrocarbures, d'où la nécessité d'augmenter les travaux de production et d'exploration. Dans ce contexte, le premier responsable du secteur a indiqué que l'entrée en production du gisement d'El Merk, à Illizi, est attendue pour l'année en cours. Cet important gisement s'ajoutera aux champs voisins de Menzel Ledjmet Est (LME) déjà opérationnels depuis près d'un mois, a-t-il précisé. Pour l'année 2011, «20 découvertes d'hydrocarbures ont été réalisées dont 19 par Sonatrach en effort propre et une en association avec l'allemand EON». Ces découvertes ont totalisé un apport en réserves prouvées et probables de 157 millions TEP. En outre, le ministre a avancé que plus de 300 découvertes ont été réalisées depuis la nationalisation des hydrocarbures en 1971. Les recettes d'exportation des hydrocarbures ont, rappelle-t-il, «financé l'économie nationale à hauteur de 800 milliards de dollars durant 40 ans». Evoquant la question du quota fixé par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Yousfi a démenti les informations selon lesquelles l'Algérie a dépassé les 30 millions de barils par jour. En outre, le ministre a souligné que les travaux de réalisation du projet de gazoduc algéro-italien Galsi seront entamés une fois que sa rentabilité économique sera confirmée. Il a souligné que des discussions avec les partenaires italiens sont en cours, ajoutant que «le coût de réalisation du gazoduc s'élève davantage, d'où la nécessité pour les deux parties de se mettre d'accord sur sa rentabilité économique pour pouvoir commencer sa construction».