Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) vient de lancer un appel sollicitant les enseignants du secondaire de la capitale à observer une journée de grève dimanche pour protester, d'une part, contre la montée de la violence dans les établissements scolaires et d'autre part, le silence de la tutelle face à ce phénomène. Dans un communiqué rendu public, les responsables de ce syndicat expliquent que cette décision a été prise à l'issue de la réunion du bureau de wilaya du CLA, tenue la semaine écoulée. A l'ordre du jour de cette réunion, les cas de violence dans les établissements du secondaire, explique-t-on dans le même document. «Nous avons eu à constater malheureusement la multiplication d'incidents violents au niveau des lycées d'Alger et dont les enseignants sont les principales victimes dans plusieurs cas», est-il écrit dans le document du CLA. Le dernier fait en date s'est produit à l'intérieur du lycée Okba de Bab El Oued lorsqu'un élève s'en est pris violemment à son enseignant. Le 4 février, ce même établissement a été le théâtre de l'agression d'une enseignante par une de ses élèves. Le CLA tient également à préciser dans son communiqué que son appel à la grève de dimanche n'est qu'une première action de protestation parmi d'autres que ce syndicat envisage de concrétiser sur le terrain pour «dénoncer la montée de la violence dans les établissements scolaires, la passivité et le silence de la tutelle devant ce phénomène grave et étranger à notre société et qui gangrène l'école algérienne», explique-t-on dans le même communiqué. Le CLA considère ainsi que ses dénonciations répétées sont restées lettre morte et n'ont eu aucun effet, à ce jour. Le seul recours serait la grève, de l'avis des dirigeants du CLA, à même d'amener les responsables du secteur de l'éducation à prendre en charge ce genre de dépassements, en adoptant les mesures appropriées.