Depuis la dernière session du comité central du FLN, achevée dans une cacophonie totale, on ne parle que du futur successeur de Belkhadem. Après les noms de Abdelaziz Ziari, ancien président de l'APN, de feu Abderrezak Bouhara, et récemment Mohamed Boukhalfa, c'est le nom d'un ex-président de la chambre basse, Amar Saïdani, qui est désormais évoqué. L'information «affirmative» et «exclusive», rapportée par le site TSA, citant des sources sûres, ne semble «emballer» ni le bureau politique dirigé par Abderrahmane Belayat, ni les redresseurs pourtant favorables à un «plébiscite». Kassa Aïssi, membre du bureau politique, chargé de la communication qualifie ironiquement cette «information» de «consensus du week-end», des personnalités étant souvent évoquées comme telles pour le remplacement de Belkhadem. Pour lui, s'il y a des candidats, ils n'ont qu'à s'adresser à la commission de candidature, «imposée», rappelons-le, par le clan Belkhadem lors de la dernière session du CC, qui en a recueilli pour l'heure une dizaine. Des candidatures «alibi», diront les contestataires. Kassa Aïssi, qui est favorable toutefois à l'élargissement de cette commission, dira qu'il «n'y a ni homme providentiel ni homme consensuel». Pour lui, «e véritable homme consensuel c'est celui qui sortira des urnes». C'est dire que le bureau politique du FLN, en particulier, et les partisans de Belkhadem, en général, qui tiennent d'ailleurs des réunions et « actionnent leurs relais» pour appeler au respect de l'urne, maintiennent plus que jamais cette option, contestée par leurs adversaires. Mohamed Seghir Kara, porte-parole du mouvement de redressement qui était favorable à l'option Bouhara, parle aujourd'hui de Mohamed Boukhalfa. Rien n'est encore clair au sein des différentes tendances du parti qui oeuvrent toutes, affirme de son côté Boudjemâa Haichour, en perspective de l'élection présidentielle de 2014. Il n'y aura jamais consensus, admet-t-il. «Même Feu Abderrezak Bouhara ne bénéficiait pas de l'appui de tous», explique Haïchour. Une option que soutiennent aussi d'autres membres du CC. Interrogé sur les «consultations», Kassa Aïssi admet que là aussi ce sont plutôt des rencontres de groupes de membres du CC entre eux. «Chacun en fonction de ses amitiés», lâche-t-il, avouant implicitement les larges dissensions au sein de cette instance normalement souveraine entre deux congrès. Le bureau politique maintient l'idée d'une session extraordinaire, dont la date n'est toujours pas connue alors que les contestataires soutiennent que si celle-ci doit être «extraordinaire», c'est au président du parti, au secrétaire général, dont le poste est aujourd'hui toujours vacant, ou enfin aux deux tiers du comité central de la convoquer. C'est un autre débat qui est loin d'être tranché au FLN et la session risque, comme nous le rapportions récemment, de n'avoir pas lieu dans l'immédiat.