En présence du premier secrétaire de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, et plusieurs personnalités ayant activé dans le milieu syndical national, une conférence a été organisée hier par le quotidien El Moudjahid, en collaboration avec l'association Machaal Ech Chahid pour rendre hommage à Aïsat Idir, le premier secrétaire de l'UGTA. La conférence a été présentée par Mohamed Azzi et Mohamed Abbas, deux figures de proue du syndicalisme algérien après l'indépendance. Mohamed Abbas s'est penché sur les différentes étapes de la vie de Aïssat Idir avant de se lancer dans l'activité syndicale. Le conférencier a signalé que Aïssat Idir a passé tous les cursus d'études brillamment bien qu'il soit issu d'une famille modeste. Aïssat Idir est natif de Djemmaa Essaharidj, où il a effectué ses études primaires avant de rejoindre l'Ecole normale de Bouzaréah. En 1935, il a rejoint l'université de Tunis pour continuer ses études en sciences économiques. Après avoir terminé ses études supérieures, Aïssat Idir est revenu en Algérie en commençant sa première expérience professionnelle dans les ateliers de l'aviation à Alger où il était chef de service de contrôle administratif. Mohamed Abbas a souligné, quant à lui, que Aïssat Idir était un fervent militant dans différentes organisations, notamment El Ouma El Djazaïria qui était l'un des premiers noyaux médiatiques du mouvement national. Le même conférencier a révélé que l'emprisonnement de Aïssat Idir était une volonté d'affaiblissement du mouvement syndicaliste national de la part de l'administration française. De son côté, Mohamed Azzi a passé en revue les différentes étapes de la création de l'Union générale des travailleurs algériens. Il a signalé que la création de l'UGTA avait principalement comme premier objectif l'internationalisation de la cause algérienne. Le conférencier a indiqué que Abane Ramdane a été derrière l'idée de la création d'un syndicat national affilié au FLN afin de regrouper et d'attirer un nombre maximum de travailleurs algériens, notamment à l'étranger. Mohamed Azzi a indiqué que l'UGTA avait été reconnue par plusieurs syndicats régionaux et internationaux, à l'exemple des syndicats tunisiens. Avant que la conférence ne prenne fin, des prix ont été remis aux deux conférenciers par le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, en guise d'encouragement et de remerciement pour leurs efforts dans l'activisme syndical durant les moments les plus durs de notre pays.