Le mouvement El Islah élira, aujourd'hui, son nouveau secrétaire général au cours du 2e congrès du parti qui aura lieu à l'hôtel Ryadh de Sidi-Fredj. Son actuel secrétaire général, Hamlaoui Akkouchi, ne postulera pas pour un second mandat, laissant ainsi la voie ouverte à d'autres candidatures. Le secrétaire général du parti Hamlaoui Akkouchi, qui a maintenu un suspense ces dernières semaines à propos de sa propre candidature, a révélé, hier, dans une déclaration au Temps d'Algérie qu'il ne se représentera pas pour un second mandat à la tête du parti, expliquant que sa décision est motivée par le souci de «consacrer l'alternance et la démocratie». «Au sein du mouvement, nous sommes pour l'alternance et la démocratie et nous consacrons cela dans les faits», a-t-il commenté. Interrogé sur de potentiels candidats, Hamlaoui Akkouchi s'est contenté de dire que la liste des candidatures sera ouverte et les 400 congressistes, qui prennent part au 2e congrès qui se déroule durant une seule journée seulement, peuvent tous déposer leur candidature, refusant ainsi de «divulguer» le nom de son possible successeur à la tête du parti islamiste. Si cette décision de «laisser la place aux autres», obéit, selon Akkouchi, au souci «démocratique», il n'est pas à écarter que ce dernier ait subi des pressions à l'intérieur même de sa formation politique, surtout que le parti, même s'il s'est allié lors des dernières élections législatives et locales de 2012 avec d'autres formations islamistes (MSP et En Nahda) dans le cadre de l'Alliance verte, a enregistré des résultats catastrophiques. L'on avance avec insistance, le possible retour de l'ancien secrétaire général et ex-candidat à l'élection présidentielle de 2009, Djahid Younsi, qui jouit d'une aura autrement plus importante, au sein de la base militante par rapport à Hamlaoui Akkouchi qui n'a pas réussi à hisser le parti au niveau escompté. Djahid Younsi, qui pourrait, également, par «son expérience», représenter un potentiel candidat à l'élection présidentielle de 2014, est présenté comme un «rassembleur». Les rangs du mouvement, faut-il le préciser, sont «décimés» par les crises précédentes. La dernière en date s'est «achevée» par le départ non sans fracas de l'ex-secrétaire général Djamel Benabdeslam qui a succédé à Djahid Younsi à la tête du parti. «Un départ pour des raisons politiques», avait-il alors expliqué avant de lancer son propre «front», à la faveur de la nouvelle loi sur les partis, le Front de l'Algérie nouvelle (FAN). Outre l'élection d'un nouveau secrétaire général, le mouvement El Islah devra procéder également, selon Akkouchi, à «la mise à jour de la résolution de politique générale et l'amendement du statut et du règlement intérieur du mouvement». Pour Akkouchi, «tout se déroule normalement», mais en «survolant» l'histoire récente du parti, il est aisé de déduire que rien ne s'y fait «normalement».