Les dirigeants de la JS Kabylie, à leur tête Moh Cherif Hannachi, en veulent beaucoup au défenseur international Essaïd Belkalem d'avoir rejeté, lors du mercato hivernal, l'offre de l'ES Tunis et privé ainsi le club d'une conséquente indemnité de transfert. Belkalem est traité d'égoïste de la part des dirigeants de la JSK. Son départ à la fin de la saison ne rapportera rien au club du moment qu'il sera libre de tout engagement en juin prochain. La JSK se contentera d'une modique indemnité de formation. Le futur club de Belkalem, qui pourrait être l'Olympique Lyonnais, versera, en effet, une indemnité à la JSK, qui a formé le joueur, conformément aux règlements de la FIFA. L'ancien capitaine et entraîneur des Canaris, Moussa Saïb, fait porter la responsabilité de cette situation à la direction du club. «Les responsables de la JSK devaient prolonger le contrat de Belkalem ou le mettre carrément sur la touche s'il refusait de le faire», a déclaré, lundi soir, Moussa Saïb sur le plateau de la chaîne tunisienne Nessma TV. La direction de la JSK pensait que Belkalem allait partir lors du mercato hivernal et c'est pour cette raison qu'elle avait promis une place de titulaire à Adel Maïza. Même s'il a tenu convenablement son rôle au cours des matches de championnat disputés en pleine CAN 2013 et inscrit deux buts, Maïza s'est retrouvé sur la touche au retour de Belkalem d'Afrique du sud. Il a mal vécu sa mise à l'écart de l'équipe type et refusé d'être sur le banc de touche lors du choc contre l'USMA, créant ainsi une situation de malaise au sein du groupe. L'entraîneur du club, Nacer Sandjak, a privilégié l'intérêt de l'équipe et celui de Belkalem, devenu un titulaire à part entière en équipe nationale, qui jouera un match capital le 26 mars prochain face à son homologue du Bénin, dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2014. Sandjak ne veut plus de Maïza qui vient d'écoper juste d'une amende pour son mauvais comportement la veille du match contre l'USMA. «Le recrutement de Maïza était une erreur. La JSK dispose déjà de quatre défenseurs axiaux, à savoir Belkalem, Rial, Benlamri et Khelili», estime Saïb, qui dénonce les comportements de Maïza et de Bellakhdar, l'autre insurgé contre les choix du driver des Canaris. «L'entraîneur est le seul maître à bord et les joueurs doivent respecter ses choix. Aucun joueur n'a le droit d'exiger une place de titulaire», tonne l'ancien milieu de terrain d'Auxerre. Le dossier de Maïza est loin d'être clos. C'est un boulet que Sandjak va traîner jusqu'à la fin de la saison.