Le ministre sahraoui de la Justice, M. Bah Dih Cheikh a appelé le Conseil onusien des droits de l'Homme à intervenir auprès du gouvernement marocain pour l'annulation des peines "injustes" prononcées à l'encontre du groupe de Gdeim Izik. Dans un message adressé au président du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies, le ministre sahraoui a appelé "avec insistance à faire pression sur le Maroc en vue de l'annulation de ces peines injustes à caractère politique prononcées contre des militants sahraouis des droits de l'Homme". Pour le responsable sahraoui, ce procès "est inique et constitue une nouvelle violation grave des droits de l'Homme par les autorités d'occupation marocaines qui vient s'ajouter à une série de violations commises depuis l'occupation illégale du Sahara occidental le 31 octobre 1975". Il a, également, précisé que de nombreux observateurs et organisations des droits de l'Homme ont exprimé leur préoccupation quant au déroulement du procès inique. Il s'agit, entre autres, du Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l'Homme, du rapporteur des Nations unies chargé du dossier des tortures ainsi que Amnesty international. Le ministre sahraoui a, également, souligné la nécessité d'aboutir à "un mécanisme efficace pour le contrôle des droits de l'Homme dans le cadre des missions de la Minurso, qui demeure la seule mission chargée de la préservation des droits de l'Homme à ne pas jouir des prérogatives de protection et de contrôle des droits de l'homme". Il a appelé le président du Conseil onusien des droits de l'Homme à "consentir davantage d'efforts en vue de garantir la protection des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés dans l'attente de la décolonisation du Sahara occidental conformément aux principes de la Légalité internationale et des décisions de l'Unions africaines y afférentes".