Le terroriste Mohamed Azzazni, alias Moadh, émir de la sériate de Bordj Ménaïel de l'organisation de l'ex-GSPC que dirige le sinistre Droukdel, alias Abou Moussâab Abdelouadoud, a été condamné hier à la perpétuité par le tribunal criminel près la cour de Boumerdès pour les chefs d'accusation de constitution, appartenance et adhésion à groupe terroriste armé semant la terreur parmi la population, homicide volontaire avec préméditation, destruction de biens publics, pose d'engins explosifs sur la voie publique, kidnapping et tentative de rapt de personnes dans le but de demander des rançons. Une peine de 15 ans de prison ferme a été prononcée à l'encontre de deux autres terroristes de l'ex-GSPC cités dans la même affaire. Cinq ans de prison ferme, également, est la peine énoncée à l'encontre de deux autres éléments de l'ex-GSPC et deux autres individus écopent d'une peine de trois ans de prison. Un autre poursuivi pour soutien au terrorisme a été acquitté par le tribunal. En somme, huit terroristes ont comparu devant le juge et ont été entendus à la barre des accusés. Le procureur de la République a requis, lors de son réquisitoire, la peine maximale pour tous les accusés. L'émir de sériate Bordj Ménaïel Moadh a nié, hier, certains faits qui lui sont reprochés. Mais selon l'arrêt de renvoi, cet émir qui avait rejoint le GIA avant de rallier l'ex-GSPC en 1998 avait reconnu lors de son interrogatoire les griefs retenus à son encontre. Cependant, ce chef terroriste est revenu sur ses déclarations une fois devant le juge, niant sa responsabilité dans les nombreux attentats perpétrés dans la région ces dernières années. Il a avoué qu'il avait été enrôlé dans l'activité terroriste par l'émir Dichou, ex-membre du GIA. Ce dernier était, selon lui, chargé de recruter des jeunes dans les rangs des groupes islamistes armés sévissant dans la région. Il a ajouté qu'il avait enrôlé des jeunes comme membres des réseaux de soutien qui leur fournissaient des denrées alimentaires et les informaient sur les déplacements des services de sécurité. La même instance juridique a prononcé également la peine capitale par contumace à l'encontre de 24 autres terroristes dont certains ont été abattus ces derniers mois par les soldats de l'ANP tandis que d'autres sont toujours en fuite, à l'exemple de l'émir de katibet El Ansar, El Aakrouf El Bey, alias El Fermache.