La Bourse de New York a fini en hausse lundi, son indice vedette signant un cinquième record historique d'affilée en clôture malgré des débuts hésitants, grâce à l'optimisme tenace des investisseurs: le Dow Jones avançait de 0,35% et le Nasdaq de 0,26%. Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones s'est apprécié de 50,22 points, à 14.447,29 points, un niveau jamais vu en clôture jusque-là, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 8,50 points, à 3.252,87 points, un nouveau sommet depuis le 7 novembre 2000. L'indice élargi Standard and Poor's 500 s'est quant à lui rapproché de son propre plus haut niveau en clôture (1.565,15 points) franchi le 9 octobre 2007, finissant en hausse de 0,32% ou 5,04 points, à 1.556,22 points. Les principaux indices de la place financière avaient enregistré une hausse de plus de 2% la semaine précédente, stimulés vendredi par l'annonce d'une baisse du taux de chômage américain à 7,7% en février. La place financière n'aura marqué qu'une très courte pause lundi dans la matinée. "Le marché a commencé doucement" sur fond d'accalmie du côté des indicateurs américains, avant "d'être rattrapé par une tendance haussière de fond", a constaté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. "Si cette tendance se poursuivait, le S&P 500 devrait connaître cette semaine un nouveau record en clôture, ce qui aurait un effet psychologique très positif sur les courtiers" et les investisseurs professionnels qui le considèrent comme l'indice de référence, a ajouté M. Cardillo. "Les opérateurs sont réticents à parier sur un recul" qui apparaît pourtant probable à des niveaux aussi élevés, a noté Michael James, de Wedbush Securities. "Il est tout à fait impressionnant de voir le marché résister aussi bien". Cette performance était d'autant plus frappante qu'à l'étranger, les nouvelles restaient ternes. En Chine, la production industrielle a connu un coup de frein en janvier-février, s'établissant "à son rythme le plus lent depuis 2009", ont relevé les experts de Wells Fargo. Sur le front européen, la crise politique en Italie restait "une source de consternation" pour les opérateurs, selon Patrick O'Hare, de Briefing.com, "alors qu'aucun signe ne semble annoncer la formation d'un gouvernement de coalition". Assombrissant encore le tableau, la note du pays a été dégradée d'un cran vendredi par l'agence de notation Fitch. La confirmation lundi d'une contraction du produit intérieur brut italien au quatrième trimestre 2012 par rapport au précédent, est venue encore voiler un climat déjà assombri par l'abaissement d'un cran de la note du pays par l'agence de notation Fitch. Du côté des valeurs, l'action du groupe canadien Blackberry s'est envolée de 14,09% à 14,90 dollars après l'annonce de la mise en vente de son premier smartphone entièrement tactile Z10 par le numéro un américain de la téléphonie mobile, AT&T. Dans le même secteur, le géant Apple s'est apprécié de 1,42% à 437,87 dollars, sur des rumeurs du lancement d'une version de son téléphone multifonctions iPhone équipée d'un détecteur d'empreintes digitales et d'une puce sans contact (NFC) pour les paiements. Alors que l'investisseur activiste américain Carl Icahn a passé un accord de confidentialité avec Dell, le groupe informatique américain, qui désire se retirer de la cote d'ici l'été, a avancé de 1,48% à 14,37 dollars. Les banques ont repris du terrain après avoir pâti de prises de bénéfices au lendemain de la publication des résultats de tests menés par la Réserve fédérale américaine (Fed). Bank of America a avancé de 0,66% à 12,15 dollars, Citigroup de 1,97% à 47,60 dollars, JPMorgan Chase de 0,56% à 50,48 dollars, Goldman Sachs de 0,21% à 153,30 dollars, Morgan Stanley de 0,30%, à 23,10 dollars. Le marché obligataire a terminé à l'équilibre. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a fini stable par rapport à vendredi, à 2,056%, tout comme celui à 30 ans à 3,255%.