Les Tunisiens ont du mal à digérer la décision de Saphir Taider de choisir la sélection algérienne aux dépens de la sélection de son pays d'origine, lui qui est né en France d'un père tunisien et d'une mère algérienne. La presse tunisienne est en train de mener une campagne de dénigrement et de s'acharner sur Taider, accusé ouvertement d'avoir réclamé à la fédération tunisienne quelque 400 000 dinars tunisiens, soit l'équivalent de 200 000 euros pour jouer avec les Aigles de Carthage. La même publication se base sur les affirmations du président de la FTF, Wadii Jary, qui a déclaré que «l'appartenance à une sélection ne s'achète pas». Convoqué par le sélectionneur national Vahid Halilhodzic pour le prochain match de l'EN face à son homologue du Bénin, Taider a fait savoir qu'il a choisi l'Algérie pour des raisons sportives. «J'ai discuté avec le coach (Vahid Hallilodzic) et le projet sportif qu'il m'a présenté m'a énormément plu. C'est un projet sur le long terme mené par un coach de qualité et d'expérience. Même si c'est, avant tout, en club que l'on progresse, une sélection peut apporter beaucoup de choses. Le discours du président de la fédération (Mohammed Raouraoua) a aussi été déterminant. Et puis j'ai toujours eu une fascination pour le public algérien et sa ferveur», a expliqué dernièrement le jeune Taider dans les colonnes de L'Equipe.