Il y aura deux candidats samedi prochain à l'élection du président du Comité olympique algérien. Le premier n'est autre que Mohamed Bouabdallah nouvellement élu à la tête de la Fédération algérienne de tennis qui a déjà été membre du Comité exécutif du COA. Le second est quelqu'un dont le cursus est intimement lié à l'olympisme algérien. Il s'agit de Mustapha Berraf dont la carrière comme joueur puis comme dirigeant est l'une des plus accomplies du mouvement sportif national. Une fois sa carrière de joueur terminée, il est resté dans le milieu du sport en tant que dirigeant, ce qui l'a amené à se faire élire président de la Fédération algérienne de basket-ball. «Je me devais à ce sport qui m'a tant donné, nous a-t-il dit. Je ne pouvais pas refuser l'appel de tous les camarades qui me demandaient d'entrer à la Fédération.» C'est par ce biais qu'il a pu accéder au Comité olympique algérien dont il a été l'un des plus jeunes membres du Comité exécutif et premier vice-président en 1992. Depuis cette date, il n'a, pour ainsi dire, jamais quitté le COA jusqu'à se faire élire comme président en 1996. Réélu à ce poste en 2005, il a accompli deux mandats au cours desquels l'instance olympique algérienne s'est énormément investie au point qu'elle a reçu les félicitations du président du CIO, le Comte Jacques Rogge. En 2009, Mustapha Berraf était tout près de rempiler pour un troisième mandat de suite mais il dut se désister au dernier moment pour des raisons qui, jusqu'à aujourd'hui, n'ont pas été expliquées. Il revient cette fois-ci avec la ferme intention de se faire élire «pour redonner au COA sa crédibilité et le statut qu'il mérite», nous a-t-il déclaré. Pour favoriser son élection il a élaboré un plan d'action qui s'articule sur plusieurs volets. «Le Comité olympique algérien doit s'engager, mobiliser, encourager les Fédérations nationales et développer davantage les relations internationales .Il devra élaborer des plans stratégiques en partenariat avec les Fédérations et le ministère de la Jeunesse et des Sports qui devront intégrer le développement du sport et favoriser les initiatives visant la mise en œuvre d'une parfaite harmonie entre tous les acteurs du sport et de l'olympisme en Algérie. La bonne gouvernance devra être également la priorité des axes de fonctionnement de notre institution en y associant des règles de gestion qui seront en adéquation avec la réglementation en vigueur en Algérie et la Charte olympique», est-il écrit dans le document qu'il nous a transmis. Sa vision sera de «développer, protéger et promouvoir le mouvement olympique et sportif dans l'esprit de la Charte olympique en initiant une stratégie innovante articulée autour d'un programme éducatif performant et une image positive et forte du Comité olympique algérien et ce, en parfaite harmonie avec le ministère de la Jeunesse et des Sports et les Fédérations nationales». Quant aux valeurs qu'il veut véhiculer, elles consisteront, entre autres, à coopérer avec tous les organismes au développement du sport national, reconnaître les principes de l'olympisme et l'esprit de la Charte olympique, à promouvoir le fairplay et à lutter contre la violence. Le document qu'il nous a présenté se termine par la conclusion suivante : «Un nouveau mode de gouvernance s'impose donc aujourd'hui, il est bipolaire, avec l'Etat partenaire central, garant de la réglementation et de la politique sportive et un mouvement olympique et sportif qui agit. Cette nouvelle dynamique doit être âprement soutenue et recueillir l'adhésion et la participation de l'ensemble des acteurs du mouvement sportif national.»