Choqués par l'horrible crime survenu dans localité Ali-Mendjeli de Constantine et dont ont été victimes les deux petits Haroun (10 ans) et Ibrahim (9 ans) lâchement assassinés par des bourreaux sans foi ni loi, les Algériens sont de plus en plus nombreux à réclamer l'application de la peine de mort pour les auteurs d'enlèvements, de viols et d'assassinats d'enfants. Une réclamation qui n'a cessé de meubler les réseaux sociaux, plus particulièrement le site Facebook à travers lequel de nombreux Algériens de différentes catégories de la société ont commenté la mort des deux petits garçons de Constantine. «Pour ce genre de crime, je pense que la majorité du peuple algérien est d'accord pour l'application de la peine de mort contre les auteurs de crimes du genre de celui qui vient de jeter l'émoi dans la ville de Constantine», a déclaré hier Camel Himeur, le secrétaire général du Syndicat national des magistrats (SNM). Contacté hier, ce magistrat qui dit préférer s'exprimer en tant que citoyen et non pas en qualité de membre influent du SNM a indiqué qu'en Algérie, «la peine de mort est exactement le type de sanctions qu'il faut à l'encontre des criminels qui s'en prennent aux enfants de même que pour les auteurs de crimes de sang». Camel Himeur ajoutera qu'un tueur d'enfant du genre de ceux qui ont étranglé Haroun et Ibrahim «ne pourra jamais s'amender en prison et il est quasiment impossible qu'il puisse s'amender et se réinsérer au sein de la société. En tant que magistrat, je n'hésiterai pas à requérir la peine de mort pour ce genre de criminels», précisera encore notre interlocuteur. Il rappellera que la dernière application de la peine de mort en Algérie remonte à 1993 et a concerné des terroristes auteurs de l'attentat ayant ciblé une année auparavant l'aéroport d'Alger. Depuis, la justice a prononcé de nombreuses peines de mort à l'encontre de criminels qui ont vu leur condamnation commuée en prison à perpétuité, expliquera encore le même magistrat. Il insiste cependant pour que l'application de la peine de mort soit soumise à un référendum populaire.