Zorna et émotion pour les premières Journées internationales du court métrage inaugurées vendredi après-midi à Blida. La place du 1er Novembre, qui avait tout récemment vibré aux sons des troupes folkloriques venues de différentes wilayas du pays, a retenti à l'appel de jeunes cinéastes très enthousiastes, à l'image d'un Massinissa au four et au moulin. «Massi» pour les amis a su insuffler cette foi à jeunes habitants de Blida venus par curiosité assister à l'ouverture des Journées du court métrage cet amour. M. Kacem, président de l'APC de Blida, qui a procédé à l'inauguration, s'est montré enthousiaste à l'idée de perpétuer ces journées dans cette ville chère à Sidi El Kebir. Les Blidéens retrouveront l'amour du cinéma Prévue initialement à Chréa, la manifestation a dû s'arrêter à la ville des Roses faute d'infrastructures adéquates dans la station touristique. «Cela viendra», assure Rachid Dechemi, responsable de l'association Isser Art Prod qui est à la base de cette initiative. «Je voudrais tant que les jeunes viennent en grand nombre, touchent et palpent, s'acclimatent avec l'image et tout ce qui l'entoure», dira encore M. Dechemi qui s'est entouré pour la circonstance d'une équipe de jeunes très dynamiques. Le premier film de ces journées auxquelles participent de nombreux cinéastes étrangers, Dihia de Omar Belkacemi, qui retrace la vie en solitaire d'une femme de Kabylie, laissée avec son fils Ameziane par un père allé travailler en France. «Subir les regards, les sarcasmes des voisines, avoir à élever seule l'enfant avec le poids des traditions, c'est quelque peu un récit autobiographique», dira le cinéaste. C'est un coup de cœur en hommage à sa mère. «Ces moments de cinéma doivent être regardés, visionnés par la foule», ajoute M. Dechemi. Sept jours de cinéma avec des haltes permettant une sorte de ressourcement aux jeunes cinéastes du côté de Chréa (dimanche) et Tipaza (mardi). La salle Touri sera rénovée Les ateliers de la matinée donneront pour les jeunes, notamment ceux de l'université forte de ses 40 000 étudiantes et étudiants, l'occasion de se familiariser avec cet outil et tous les métiers qui tournent autour. M. Semadi, directeur de la culture pour la wilaya de Blida, déclarera juste avant l'ouverture : «Il faut donner à nos amis étrangers l'occasion de visiter la belle station de Chréa et diversifier ainsi les endroits où se déroulent les manifestations culturelles en Algérie.» Il donnera même l'assurance d'un essor de la culture à Blida pour cette année et celles à venir. La salle Mohamed Touri est appelée à subir des travaux de rénovation, car elle est sollicitée régulièrement pour son cadre et sa situation géographique, en plein centre de la ville de Blida.