Une réunion s'est tenue hier à l'université de Beni Messous entre les délégués des étudiants des langues étrangères, les chefs du département et le rectorat afin de trouver une solution à la demande des étudiants d'accéder sans conditions au mastère. Les étudiants de ce département, en grève depuis janvier,ont, après le silence de l'administration vis-à-vis de leurs doléances, remis au ministère de tutelle, au début de ce mois de mars, la plateforme de leurs revendications. Le ministère aurait aussi, selon un délégué des étudiants, refusé de donner une suite favorable, poussant les grévistes à poursuivre leur mouvement. Selon des étudiants, la principale revendication concerne l'accès inconditionnel au mastère pour tous les étudiants. Une étudiante en 2e année allemand nous a indiqué que l'accès au mastère a été fait d'une manière aléatoire en indiquant que seulement 25 étudiants seront sélectionnés au niveau de tous les départements des langues étrangères à l'échelle nationale pour passer le concours et accéder au mastère. Un autre étudiant de 3e année du même institut a fait savoir que la révision du diplôme est une exigence parce que le diplôme délivré par l'université n'est pas reconnu, en précisant que les étudiants ayant fait une formation de trois ans n'ont pas accès au concours de la Fonction publique. La non-disponibilité de places et les difficultés financières sont les raisons avancées par l'administration pour justifier le refus d'accès au mastère pour tous les étudiants. Une autre étudiante a indiqué que les chefs de département incitent les étudiants à passer les examens même si les cours du premier semestre ne sont pas encore validés. Pour solutionner les problèmes d'une manière définitive, l'administration doit accepter au moins l'accès au mastère I sinon le même scénario se répétera chaque année, a déploré un étudiant. Interrogée sur le risque d'une année blanche, une étudiante a indiqué qu'une dernière rencontre se tiendra aujourd'hui entre les délégués pour discuter du sort de leur mouvement.