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Le LMD décrié à Béjaïa Contestation dans plusieurs universités du pays
Publié dans El Watan le 15 - 12 - 2010


Avec la réduction de la durée des études de 4 à 3 ans et la spécialisation précoce, l'université est devenue un centre de formation professionnelle (CFPA), selon les étudiants. Nous ne rejetons pas le LMD, nous demandons une amélioration de ce système», tiennent à préciser des membres du comité pédagogique du campus d'Aboudaou, relevant de l'université de Béjaïa. En grève depuis mercredi dernier, les étudiants de cet important pôle universitaire ont procédé à l'élection d'une structure représentative dénommée «comité pédagogique», où tous les départements sont représentés par des membres élus. Cette démarche a déjà abouti à l'élaboration d'une plateforme de revendications de 14 points puis à l'organisation, ce lundi, d'une grande marche de protestation suivie d'un sit-in devant le rectorat. Selon ce que nous avons pu recueillir sur place, le vent de contestation qui souffle sur l'université de Béjaïa est alimenté par la remise en cause du système LMD à travers les points 2, 3 et 4 de la plateforme de revendications. Pour ne s'en tenir qu'à l'essentiel, les étudiants exigent le maintien du système classique et du concours de magistère avec plus de postes. Ils exigent également l'accès au mastère sans condition pour tous les licenciés 2010 et les promotions futures ainsi que l'accès au mastère 2 pour tous les étudiants de mastère 1. «Avec l'instaurations du système LMD, l'Etat confirme son désengagement vis-à-vis des secteurs non productifs. L'université est devenue une simple école de formation. Avec la réduction des années d'études de 4 à 3 ans et la spécialisation précoce, l'université est devenue un CFPA (centre de formation professionnelle) grandeur nature», soutient l'un des représentants des étudiants. L'autre grief retenu par les contestataires contre le nouveau système est le «formatage des étudiants par des tâches spécialisées», faisant fi de cette «polyvalence» qui augmentait les chances de l'étudiant de trouver un job pérenne. «Ce sont des diplômes à dévaluation rapide que nous obtenons aujourd'hui», soutient un autre. Le constat des représentants des étudiants est sans appel : il décrit sans nuances une université «mise à la disposition du grand patronat et du marché du travail» et des diplômés transformés en «salariat kleenex». De l'autre côté de la barrière, au niveau de l'administration de l'université, on ne comprend pas vraiment les griefs retenus à l'encontre du LMD étant donné que «depuis 2004, date de l'entrée en vigueur du système LMD, le choix a toujours été volontaire entre l'ancien système et le nouveau. Aujourd'hui, 83,5% des étudiants ont choisi le LMD». Pour l'administration, on ne peut raisonnablement pas demander l'abrogation des conditions d'accès au mastère 1 ni au mastère 2 et permettre ainsi à tout un chacun «sans sélection ni examens» d'accéder aux mastères 1 et 2. «La circulaire ministérielle du 11 octobre 2010 qui fixe les critères d'accès et de passage au mastère, ce n'est pas nous qui l'avons instituée et elle stipule que l'accès au mastère ne peut se faire que selon les places pédagogiques disponibles», soutient le recteur. «La passerelle fixe les critères de passage de l'ancien système vers le nouveau, mais elle n'a jamais obligé quiconque à quoi que ce soit», ajoute-t-il. En bref, pour l'administration, chacun est libre de son choix, mais pour l'étudiant, il n'y a d'autre choix que ce que le nouveau système offre à travers des fiches de vœux où beaucoup de filières de l'ancien système ont disparu. En tout état de cause, le LMD s'appuie sur une certaine autonomie pédagogique de l'étudiant et une flexibilité de l'université aux besoins spécifiques et changeants des entreprises. Cela suppose, entre autres moyens et conditions d'études, un encadrement de qualité et une bibliothèque riche et diversifiée, points qui figurent parmi les revendications des étudiants. Quand on sait que les étudiants s'entassent à plus de 40 dans les salles et qu'ils ne bénéficient que de cours polycopiés, on mesure tout le chemin qui reste à faire pour une université algérienne qui a cru utile de faire l'économie d'un débat sur un système lancé il y a de cela sept ans.

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