L'ancien directeur des équipes nationales de judo, Messaoud Mati, vient d'être élu à la tête de la Fédération qui gère ce sport. Il souhaite, dans un premier temps, rassembler et réconcilier la famille du judo national. Il semble déterminé à redorer le blason de cette discipline sur le plan international. Nous sommes allés à sa rencontre. Le temps d'Algérie : Rassembler et réconcilier la famille du judo national, c'est une sorte de message que vous adressez là. Messaoud Mati : Oui, car sans le rassemblement de la famille du judo, sans réconciliation et sans sensibilisation, je ne peux entamer le grand chantier qui se dresse devant moi. Il va falloir également procéder à la consolidation des relations entre la FAJ et les ligues, la FAJ et les clubs mais aussi avec le MJS et les instances internationales. Quelle sera l'organisation interne de la Fédération ? Elle sera définie par l'élaboration d'un statut interne. On en fera de même pour les ligues régionales et de wilaya. Il va falloir procéder à la restructuration du secrétariat général ainsi que celle de la direction technique nationale.
Comment allez-vous vulgariser la discipline ? En créant de nouvelles ligues de wilaya. Cela induira l'augmentation du nombre de licenciés. Nous allons redynamiser les dojos régionaux et en créer d'autres. Parallèlement à cette action nous procéderons à l'aménagement et à l'équipement du dojo national de Bouzaréah.
Qu'en sera-t-il de la formation ? Nous y songeons et elle figure en bonne place dans notre programme d'action. Elle ne touchera pas seulement les athlètes. Elle s'étalera aux anciens athlètes d'élite, aux officiels, aux arbitres et aux entraîneurs en activité. Il faut aller vers l'unification des programmes d'enseignement du judo. J'ajoute que même l'organisation sportive figure dans mon plan d'action.
Pouvez-vous nous en parler ? Il s'agira de revoir l'organisation des compétitions programmées dans le calendrier national. Tout sera axé en vue de monter des sélections compétitives pour les nombreuses compétitions internationales. Comment allez-vous canaliser les jeunes talents ? Un gros effort devra être accompli sur le plan de la détection et le suivi des jeunes talents sportifs issus des classes sport études. Nous veillerons à la promotion du concours du jeune judoka, au suivi d'une élite représentative, à son suivi médical, enfin au suivi de la carrière des athlètes. Il faudra aussi relancer les fameux protocoles d'accords dans le domaine du judo. Que pensez-vous de la nouvelle composante du bureau exécutif du comité olympique algérien dont vous faites partie ? C'est un bureau qui est composé de compétences dans toutes les disciplines. Il faudra rester uni tout au long de notre mandat. Le judo est une discipline importante aux J.O. Il se devait d'être présent au bureau exécutif du COA.
Quels seront vos objectifs? Le maintien de la domination chez les jeunes catégories sur le plan continental, la formation d'une élite senior capable de s'affirmer au plan international et mondial, l'amélioration du nombre de judokas dans les différentes compétitions mondiales surtout pour les prochains jeux olympiques de Rio en 2016.