Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a poursuivi hier son mouvement de grève pour le deuxième jour consécutif, en réaction à ce qu'il a considéré comme une application «partielle» par la tutelle du statut particulier de ce corps. Le secrétaire général de la section du SAP du CHU Mustapha, Kamel Touri, a indiqué hier que «le SAP n'a reçu aucune réponse favorable de la part de la tutelle». «Selon les membres du bureau de la wilaya d'Alger, l'administration centrale du ministère de la Santé n'a donné, à ce jour, aucune réponse favorable», a-t-il souligné, ajoutant que «la grève se déroulait normalement et qu'aucune pression n'a émané de la part de l'administration» contre les grévistes. Il a noté que malgré les contraintes de la grève, le service minimum est assuré, précisant que les malades hospitalisés sont pris en charge et que des interventions chirurgicales ont été assurées en plus des urgences. S'agissant des revendications du SAP, M. Touri a relevé que le ministère de la Santé s'était engagé il y a deux mois de cela à bonifier la prime de responsabilité des surveillants médicaux et à intégrer les paramédicaux brevetés (infirmiers, radiologues et biologistes) dans le grade de diplômés d'Etat, «ce qui n'a pas été honoré», a-t-il déploré. Il a ajouté que deux commissions ont été installées par la tutelle pour la revalorisation de la prime de risque et de la prime de garde des paramédicaux, «sauf que ces deux commissions, a-t-il poursuivi, n'ont pas, à ce jour, démarré leurs travaux». «C'est le même cas pour la commission chargée du plan de carrière des paramédicaux qui tarde à faire son travail», a-t-il dit. De son côté, le chargé de communication au ministère, M. Salim Belkassam, a indiqué que le ministère insistait sur la nécessité d'accorder la priorité au dialogue. Il a affirmé, en outre, que le ministère répondait aux préoccupations objectives et œuvrait à la prise en charge des revendications légitimes.