La contrefaçon est l'un des plus grands fléaux qui frappent le secteur commercial et le phénomène touche toutes les activités, y compris le médicament qui ne fera pas exception en la matière, notamment le générique importé qui reste le plus touché par la contrefaçon en Algérie. Ces remèdes à risque proviennent essentiellement de Chine, d'Inde, de Turquie et de Jordanie, et la régulation des circuits de distribution est le seul frein pouvant stopper ou du moins freiner ce phénomène dangereux. Mais la cause qui est derrière cette problématique, c'est l'existence d'un marché dérégulé et incontrôlé où des médicaments de mauvaise qualité, voire mortels, sont vendus à des consommateurs innocents, ainsi que des médicaments contrefaits qui sont commercialisés dans des points de vente illégaux sur l'ensemble du territoire national. Autre cas concret, c'est la commercialisation illégale de médicaments de contrefaçon dans des boîtes sans vignettes. Pour l'illustration, on citera les médicaments destinés au traitement du dysfonctionnement érectile qui sont vendus à des prix concurrentiels, sans aucun contrôle, constituant ainsi un grand risque pour la santé du consommateur. D'autre part, et selon une étude qui a été réalisée par l'agence américaine Food and Drug Administration, les contrefaçons représentent plus de 10% du marché mondial des médicaments, et ce phénomène touche à la fois les pays industrialisés et les pays en développement. Ainsi, pas moins de 25% des médicaments sont consommés par les pays pauvres. Il est à signaler que 60% des cas de contrefaçons concernent les pays pauvres et 40% les pays industrialisés. Quant aux recettes mondiales de la vente des médicaments contrefaits et de qualité inférieure, et selon un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), elles atteignent plus de 32 milliards de dollars US par an. Pour mettre fin à ce phénomène qui se propage de manière inquiétante, toutes les autorités concernées sont interpellées pour intervenir en urgence, car l'Algérie n'est pas à l'abri, surtout si les parties concernées n'agissent pas pour mettre fin à ce dangereux phénomène, quand on sait que la marché des médicaments algérien connaît une croissance annuelle de plus de 30%, ce qui l'expose d'une façon ou d'une autre à la contrefaçon. Néanmoins, pour faire face à ce fléau qui menace le secteur sanitaire en général et celui du médicament en particulier, il faut prévoir des efforts importants, notamment en matière de formation, pour que les équipes soient capables de lutter contre la contrefaçon. Il est également question de vérifier si les opérations de distribution sont effectuées par des pharmacies agréées. Car en parallèle, certains points de vente «pirates» commercialisent, parfois côte à côte, produits contrefaits et médicaments contrôlés.