Les réseaux cellulaires japonais surpassent, et de loin, ceux des autres pays en termes de rapidité d'échanges de données a insisté jeudi lors d'une conférence de presse le PDG du groupe de télécommunications Softbank. "Ce n'est pas seulement le cas pour Softbank mais c'est aussi vrai pour ses concurrents NTT Docomo et KDDI, la rapidité des échanges de données au Japon est la meilleure au monde", a affirmé Masayoshi Son. "Des clients se plaignent que cela ne va pas assez vite, mais je voudrais qu'ils aillent un peu plus à l'étranger et se connectent à internet avec leur mobile, ils verraient que la rapidité est peut-être dix fois meilleure au Japon", a-t-il poursuivi. Softbank a longtemps été critiqué par les utilisateurs du fait de difficultés rencontrées pour accéder au réseau. Toutefois, le groupe dit avoir mis les bouchées doubles ces dernières années pour résoudre ce problème, ce qui lui a permis de recruter des millions de clients. Il a été aidé par le fait qu'il fut le premier à proposer au Japon la gamme de smartphones iPhone de l'américain Apple. Pour faire face aux engorgements de réseau dus à l'usage explosif des services de données depuis les mobiles, Softbank a en outre présenté jeudi des nouvelles solutions techniques. Ces dernières évolutions permettent aux iPhone 5 de se connecter automatiquement soit au réseau mobile à la norme LTE de Softbank dans la bande de fréquences des 2,1 Gigahertz (GHz), soit dans celle des 1,7 GHz de l'autre opérateur, eMobile, dont il a pris le contrôle. Softbank prétend ainsi offrir un service bien supérieur à celui de ses rivaux alors que "le volume de données transitant sur son réseau national a été multiplié par 60 en moyenne en 5 ans et par plus de 100 dans les grandes villes", a souligné M. Son. Softbank avait acquis en 2006 les activités de téléphonie mobile alors mal en point du britannique Vodafone au Japon. Depuis, il a bouleversé la donne et obligé ses concurrents à s'activer pour contrer ses offensives tarifaires et techniques. Softbank comptait fin février près de 32 millions de clients mobiles au Japon, contre 37,2 millions pour KDDI et 61 millions pour NTT Docomo. Il a annoncé l'année dernière le rachat prochain de l'opérateur américain Sprint Nextel pour 20 milliards de dollars, considérant que l'avenir de l'internet mobile se trouve d'abord aux Etats-Unis et au Japon.