Les travailleurs communaux de la wilaya d'Alger ont entamé, hier, une grève de huit jours pour revendiquer des droits socioprofessionnels. Après plusieurs mouvements de protestation, revoilà les employés communaux qui, à leur tour, veulent se faire entendre en paralysant les communes. Ce mouvement de protestation, à l'appel de la coordination des sections syndicales des communes d'Alger, affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), tend à satisfaire la plateforme des revendications, notamment la revalorisation salariale. Les grévistes exigent de bénéficier d'un salaire minimal de 40 000 DA, l'intégration des employés communaux dans leurs postes respectifs pour les contractuels et les temporaires, avec effet rétroactif depuis 2008, la promulgation de la loi définissant la délégation de signature et les préposés aux guichets de l'état civil figurent aussi dans le cahier revendicatif. Il est demandé aussi la révision du statut particulier des travailleurs des communes, l'abrogation de son article 87 bis, des postes spécifiques ainsi que des primes de retraite de 30 mois au minimum, de transport et de panier. Rencontré sur les lieux, Mohamed Miraoui, membre de la coordination de et secrétaire général de la section syndicale de l'APC d'El Mouradia, nous dit : «Nous avons déposé le préavis de grève la semaine dernière lors d'une réunion à Aïn Benian. La coordination des sections syndicales des communes d'Alger a donné son aval pour la tenue de cette grève.» Au premier jour de grève, les syndicalistes, qui semblent déterminés à faire valoir leur plateforme de revendications, sont satisfaits quant au taux de suivi de cette action. «Les 40 APC du Centre ont observé la grève, ce qui donne un taux moyen de suivi de 85%», nous a indiqué, par téléphone, Youcef Achour, coordinateur de la coordination des APC, ajoutant que «quelques APC ont connu une faible adhésion à la grève. A Alger-Centre et la Casbah, le taux de suivi est estimé à 50%, alors qu'il se situe à 40% à Douéra et Khraïssia et il n'a pas dépassé les 20% à Staouéli». Par ailleurs, si aucune suite ne sera donnée, les grévistes comptent «durcir leur mouvement de protestation jusqu'à prise en charge de leurs doléances», nous a indiqué M. Achour. Pour rappel, les employés communaux protestent depuis 2010 pour la satisfaction de leurs revendications.