La série de documentaires "Un été à Alger", réalisée par quatre jeunes cinéastes algériens, a reçu samedi la mention spéciale "web et doc" du jury du 20e Festival international du grand reportage d'actualité et du documentaire de société (Figra) qui s'est clos dimanche à Paris, a-t-on appris auprès d'un des réalisateurs. Dans la même catégorie "web et doc", le Figra a décerné le Prix Varenne, récompensant la meilleure œuvre numérique éditée, est revenu aux réalisateurs espagnols Lucia Sanchez et Andrés Jarach pour "Modern couple", traitant des bouleversements que peut vivre un couple à l'arrivée d'un enfant. Diffusée en six semaines sur Internet, "Un été à Alger" dédié au quotidien de la jeunesse algéroise durant l'été du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, est une co-production algéro-française réalisée par Amina Zoubir, Lamine Amar-Khodja, Hassen Ferhani, et Yanis Koussim. "Un été à Alger" est né de l'initiative de deux journalistes d'une radio française ayant mené plusieurs expériences similaires et venues à Alger en 2011 pour réaliser "Alger, nouvelle génération", une web série radiophonique sur le thème de la jeunesse. Dans cette série, deux réalisateurs proposent une déambulation dans les rues d'Alger dans "50 contre 1" de Lamine Amar-Khodja, un questionnement sur l'histoire qui convoque des figures célèbres, ou "En remontant Cervantès" de Hassen Ferhani, un parcours allant du Jardin d'Essai jusqu'à la grotte, sur les hauteurs d'El Hamma, où l'auteur de "Don Quichotte" fut emprisonné en 1575. Dans "Prend ta place", Amina Zoubir tente, caméra à l'épaule, d'investir des lieux habituellement réservés à la gente masculine, comme les cafés populaires, en donnant la parole aux hommes pour parler de la femme algérienne. "Prend ta place" se veut également un projet collectif à travers des appels à contribution lancés via la page Facebook de la série. Créé en 1993, le Figra vise à promouvoir le grand reportage d'actualité et du documentaire de société sur tous les supports possibles.