Ançar Eddine (défenseurs de l'Islam), avec à sa tête Iyad Ag Ghaly, a affirmé, hier dans un communiqué publié par le site mauritanien d'information en ligne Sahara Médias, «qu'il continuait à mener des combats contre les armées française et africaines.» «Ançar Eddine résiste par la grâce d'Allah et continue de mener les combats sous la direction d'Iyad Ag Ghaly qui se porte bien», selon le communiqué. Les islamistes ont fait savoir que «les combattants ont fait subir à l'armée française et aux mercenaires tchadiens des moments difficiles, notamment lors des combats qui se sont déroulés les 19 et 22 février dans le massif des Ifoghas (nord-est du Mali)», affirme le groupe qui estime que «le bilan des combattants décédés avancé par les Français est totalement faux et vise uniquement à rehausser le moral très bas de leurs troupes». Ançar Eddine, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), sont les trois groupes islamistes armés qui ont occupé les principales villes du nord du Mali, à savoir Gao, Tombouctou et Kidal, d'avril 2012 à la mi-janvier 2013. La plupart des djihadistes se sont réfugiés avec leur armement dans les Ifoghas où ils sont actuellement pourchassés par les soldats français et tchadiens. Des informations non confirmées ont fait état de la fuite à l'étranger d'Iyad Ag Ghaly. Le processus électoral en préparation Diango Cissoko, le Premier ministre malien, a confirmé lundi la tenue de l'élection présidentielle en juillet prochain. Selon lui, la chronologie de l'organisation des élections devrait être rapidement proposée et dès lors, le gouvernement et les partis politiques discuteront des scénarios possibles. La première réunion du comité de suivi pour la mise en œuvre de la feuille de route de la transition a eu lieu à la même journée à Bamako. La rencontre qui était présidée par le Premier ministre malien a regroupé des officiels maliens mais également des partenaires étrangers au développement ainsi que des diplomates étrangers. Le message de Bamako à ses alliés africains et français est clair : ne partez pas, le travail n'est pas encore terminé sur le terrain dans le Nord. «Le gouvernement souhaite la présence de l'armée française sur le terrain des opérations jusqu'à la libération totale du territoire national, le déploiement total de la Misma et sa transformation en cours en Mission intégrée des Nations unies au Mali (Minuma)», a ainsi déclaré, Diango Cissoko. En outre, la capitale malienne est paralysée depuis ce lundi à cause de l'arrêt des transports urbains en commun au motif que certains chauffeurs ont été agressés par des habitants, suite à une augmentation du prix du transport, a constaté un journaliste de Xinhua. La Misma doit prendre la relève d'ici peu Les chefs d'état-major de la Misma, la force africaine déployée au Mali, sont réunis depuis lundi à Yamoussoukro pour se pencher sur la crise malienne. L'objectif est de transformer la Misma en mission de paix de l'ONU capable de recourir à la force. Une fois les combats terminés, la Misma pourrait se transformer en mission de maintien de la paix sous l'égide de l'ONU. Outre les chefs militaires ouest-africains, le commandant de l'opération Serval et le conseiller militaire du Secrétaire général des Nations unies participent à cette rencontre qui s'est achevée hier. Au menu des discussions, le passage de la Misma en une opération onusienne. Il est à rappeler que l'un des enjeux de la prochaine résolution de l'ONU sur le Mali, est notamment la formulation du mandat sous lequel les forces devront opérer. Selon certaines sources, c'est en juillet que les troupes africaines seront complètement opérationnelles au Mali. De leur côté, «les forces militaires françaises présentes au Mali devraient passer de 4000 à 3000 hommes d'ici juillet», selon le président du Sénat. La France a pour l'instant pour objectif de commencer un retrait progressif de ses troupes à la fin du mois d'avril. Pour le mois de juillet, il est estimé qu'il restera à peu près 3000 hommes au Mali, selon un responsable français. La prolongation de l'intervention française au Mali au-delà du 11 mai sera soumise à l'autorisation préalable du Parlement, selon les services du Premier ministre. En outre, hier, les services du Premier ministre ont fait savoir que la France était «plutôt pessimiste quant au sort de l'otage Philippe Verdon» mais temporise, faute d'avoir obtenu les informations nécessaires à la confirmation de son décès.