Quelque 60 tonnes de farine et de semoule, que des contrebandiers tentaient d'acheminer, illégalement, vers le Mali, ont été saisies, mercredi dernier, par les éléments de la brigade de la Gendarmerie nationale de Bordj Badji Mokhtar, dans la wilaya d'Adrar, avons-nous appris de source locale. C'est à bord de trois ou quatre camions que cette marchandise était transportée, ajoute notre source. Les gendarmes, en patrouille entre la commune de Bordj Badji Mokhtar et la commune de Timyaouine, ont intercepté les camions transportant cette quantité de farine et semoule, selon notre source. La marchandise a été saisie à environ 100 km de Bordj Badji Mokhtar. Elle a été achetée auprès de SEMPAC d'Adrar, et les conducteurs des camions ont répondu aux gendarmes que cette quantité de farine et de semoule était destinée au local de SEMPAC de Timyaouine. Les gendarmes de la brigade de Gendarmerie nationale de Bordj Badji Mokhtar soupçonnent les contrebandiers de vouloir acheminer illégalement ces 60 tonnes de farine et de semoule vers le territoire malien, ajoute notre source. Rencontrés sur place, de nombreux habitants de la commune de Timyaouine, relevant de la wilaya d'Adrar, se plaignent du fait que «les locaux de SEMPAC soient très souvent vides». Pourtant, de nombreux camions sillonnent le tronçon Bordj Badji Mokhtar-Timyaouine pour, soi-disant, alimenter les locaux de SEMPAC de Timyaouine en farine et en semoule. «C'est parce que cette marchandise prend une autre destination, celle d'El Khalil, au Mali», selon une source locale. «Les camions servant à l'acheminement illégal de cette marchandise vers le Mali empruntent un chemin se trouvant entre la commune de Bordj Badji Mokhtar et la commune de Timyaouine», explique cette source. Il s'agit bien de contrebande, ajoute cette source. «Chaque contrebandier gagne, à travers chaque voyage, 40 millions de bénéfice net», selon cette source. Ils possèdent plusieurs camions, ajoute cette source. «Les contrebandiers utilisent des autorisations de circulation délivrées par la wilaya d'Adrar pour acheminer illégalement des marchandises vers le Mali», note une source locale. Ces documents sont délivrés pour la circulation en territoire national, mais les contrebandiers les utilisent pour tenter de tromper la vigilance des forces de sécurité dans les barrages, explique une source locale. Les frontières algéro-maliennes sont fermées par l'Algérie depuis quelques mois, rappelle-t-on. De notre envoyé spécial