Sans perdre l'espoir de retrouver le jeune Ali Laceuk, disparu depuis le 23 février, les habitants de Tala Khelil, appuyés par de nombreuses autres personnes venues de différents villages de la région de Beni Douala, ont investi, hier matin, les maquis situés aux alentours du barrage de Taksbet, à environ 15 km au sud-est de la capitale du Djurdjura. Les villageois, unis depuis «l'enlèvement» du jeune handicapé, ont parcouru plusieurs kilomètres à pied dans les champs qui avoisinent la région de Beni Douala, porte-voix à la main appelant à la libration d'Ali. Une énième action, nouveau cri de détresse, que mène la coordination des comités de village de la région mise en place au lendemain de la disparition du jeune Ali. Ali Laceuk, sorti de chez lui depuis plus d'un mois, n'a plus donné de nouvelles. Disparu sans laisser de traces. Sa famille demeure convaincue qu'il s'agit d'un kidnapping en donnant la piste du dernier coup de fil reçu sur son portable. Remontant jusqu'à l'auteur du coup de fil, les services de sécurité ont arrêté un jeune homme originaire de Laaziv, dans la wilaya de Boumerdès, qui a aussitôt été relâché faute de preuves. Depuis, plusieurs actions ont été menées pour retrouver le disparu, dont des sit-in devant le tribunal de Tizi Ouzou pour obtenir une nouvelle audition du suspect, une entrevue avec le wali, le chef de la sûreté de wilaya, une grève générale et une grandiose marche à Beni Douala, une caravane de sensibilisation qui a sillonné, notamment la ville de Tizi Ouzou. Toutes ces actions n'ont pas abouti. Il demeure toujours introuvable.