Sans nouvelles de leur fils Laceuk Ali, un jeune villageois de Tala Khelil, dans la daïra de Béni Douala (Tizi Ouzou), disparu depuis le 22 février dernier, la famille Laceuk et la coordination des villages de Béni Douala ont organisé, hier matin, une conférence de presse à la Maison des droits de l'Homme et du citoyen de Tizi Ouzou. À cette occasion, les conférenciers sont revenus dans le détail sur la genèse de cette affaire qui défraye la chronique locale à Tizi Ouzou. Après une marche pacifique et silencieuse organisée jeudi dernier à Béni Douala à laquelle avaient pris part quelque 2 000 personnes, les membres de la famille d'Ali et les comités de village ont estimé utile, hier, d'apporter plus de précision sur cet enlèvement et de revenir sur l'état d'insécurité que connaît la localité de Béni Douala “en proie depuis toujours aux exactions de toutes sortes et de comportements délinquants dont certains ont été jusqu'aux assassinats de personnes", a estimé M. Lakbal, président délégué de la coordination des comités de village de Tala Khelil. Selon la coordination des comités de village de Béni Douala, “la terreur, qui a gagné les citoyens de la localité, doit urgemment trouver un apaisement et l'une des missions de l'Etat est de garantir la sécurité des personnes et des biens du citoyen. Force est de constater que nous ne sommes pas dans ce cas de figure dans notre daïra comme, au demeurant, dans le reste de la wilaya". Et d'avertir que “jusquelà, la population s'est mobilisée pacifiquement pour interpeller les pouvoirs publics, mais ce climat d'insécurité qui dure, associé à la passivité des autorités, fait craindre le pire", estime-t-on. Med-Amokrane Laceuk, le frère d'Ali Laceuk, a, quant à lui, réitéré sont appel à la justice afin d'auditionner M. Boussad qui a été entendu par le procureur de la République dans cette affaire, mais relâché faute de preuves. Le frère d'Ali Laceuk, comme toute sa famille et la population locale qui s'est mobilisée au lendemain de cette disparition, demande la libération de son frère sain et sauf. De son côté, M. Daïd, membre de la coordination des comités de village et élu à l'APW de Tizi Ouzou, a relevé au passage l'absence d'une couverture sécuritaire à travers tout le territoire de la daïra de Béni Douala, donnant comme exemple la commune d'Aït Mahmoud qui est carrément dépourvue d'une couverture sécuritaire. K. T