La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune a appelé, samedi à Oran, à "un sursaut national pour assainir la situation actuelle, ouvrir les portes aux jeunes et faire barrage à tous les aventuriers". "Le gouvernement doit donner des gages à la jeunesse et modifier le fonctionnement de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM), source de détresse et de désespoir des jeunes, par d'autres structures", a souligné Mme Hanoune lors d'une rencontre avec les cadres et militants de son parti de la wilaya d'Oran, estimant que les agences algériennes et étrangères de l'emploi "doivent être soumises à un contrôle d'évaluation". Elle a appelé, dans ce contexte, à la fermeture des agences étrangères d'emploi, "à l'origine des disparités salariales existantes entre les travailleurs algériens et ceux de l'étranger", qualifiant ces pratiques "d'apartheid salarial". "Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a donné des orientations claires à ce sujet mais toutes les décisions n'ont pas été appliquées convenablement, ce qui a provoqué un glissement de la situation", a encore souligné Mme Hanoune, appelant ses militants à "encadrer la jeunesse et à la sensibiliser pour éviter tout dérapage éventuel". "La situation actuelle nécessite le renforcement de notre immunité pour faire échec au complot et aux desseins de ceux qui nagent en eaux troubles" a dit Mme Hanoune ajoutant que ces derniers "ont intérêts que les impasses perdurent". "Les jeunes de Béthioua (Oran) ou d'ailleurs vivent la même détresse de ceux du Sud", a-t-elle soutenu, saluant au passage l'UGTA de Laghouat "qui a constitué une commission de jeunes chômeurs universitaires comme réponse aux attentes des jeunes diplômés", l'appelant à généraliser cette initiative à d'autres wilayas du pays. La secrétaire générale du PT a proposé, comme solution d'attente, un "revenu minimum de 50 pour cent du salaire minimum garanti (SNMG) aux jeunes chômeurs, pour avoir de vrais statistiques et neutraliser cette bombe à retardement qu'est le chômage", plaidant pour la création d'une cellule de crise nationale pour une évaluation de la politique de l'emploi. En marge de cette rencontre, la S.G du PT a estimé nécessaire l'ouverture d'un débat national sur la révision de la constitution. "Ce n'est pas une priorité. Il est préférable de différer une telle décision compte tenu des pressions qu'exercent certains élus qui se sont constitués en lobby et ouvrir un débat pour consolider les bases d'une véritable démocratie", a déclaré Mme Hanoune.