La superficie emblavée au titre de la campagne labours-semailles 2008/2009, en voie d'achèvement, a atteint 3 millions d'hectares, dont un tiers consacré aux blés dur et tendre, a-t-on appris mardi auprès du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Cette campagne, qui correspond à la moyenne annuelle consacrée à la céréaliculture, avec quelque 3 millions d'hectares, a également réservé une superficie de 180 000 ha à la production des semences, en hausse par rapport à la saison dernière (121 954 ha) et à celle de 2006/2007 qui était de 114 226 ha, selon la cellule de communication du ministère. Cette saison s'est déroulée, selon la même source, dans de «bonnes conditions à la faveur des conditions climatiques et des mesures prises par le gouvernement en vue d'améliorer la production céréalière». Parmi ces mesures figurent l'exonération de la TVA sur les semences, les engrais et les herbicides, la mise en place du crédit sans intérêts «R'fig», et du guichet unique regroupant l'Office interprofessionnel des céréales (OAIC), la banque Badr et la CNMA, destinés à faciliter l'accès au crédit pour l'acquisition des intrants. Ainsi, plus de 7000 céréaliculteurs dont 50% localisés à l'est du pays ont bénéficié de crédits pour un montant de 2,5 milliards DA. Il s'agit également de la reconduction des prix à la production, rémunérateurs, décidée par le gouvernement au titre de la récolte 2008, à savoir 4500 DA/quintal pour le blé dur et 3500 DA/quintal pour le blé tendre. Les coopératives des céréales et des légumes secs (CCLS) ont été également mobilisées pour l'accompagnement technique des céréaliculteurs et afin d'assurer la disponibilité des semences nécessaires au bon déroulement de la campagne. Concernant les semences, que l'Algérie n'a pas importé depuis une quinzaine d'années, la même source a indiqué qu'une convention a été signée début janvier entre l'OAIC, l'Institut technique des grandes cultures (ITGC) et le Centre national de contrôle de certification (CNCC) pour la production et le stockage. Cette convention porte, entre autres, sur la mise en œuvre d'un programme pluriannuel de production de semences par variété, la constitution d'un stock de sécurité de semences renouvelables annuellement et la mise en place d'un dispositif de suivi périodique et régulier des stocks de sécurité constitués.