Le CHU de Constantine a connu hier un mouvement inhabituel des corps communs qui ont débrayé. La section syndicale affiliée à l'UGTA a répondu à l'appel national d'une grève cyclique de trois jours, les 8, 9 et 10 avril. Sur des banderoles accrochées un peu partout, ils appellent à la dignité et au respect des promesses des pouvoirs publics. Les grévistes étaient divisés entre espoir et désillusion. Certains portaient un badge sur lequel est écrit le mot «grève». Toufik, avec un salaire ne dépassant pas les 18 000 DA, après 20 ans de service, dira : «J'ai trois enfants, leur mère ne travaille pas. Comment voulez-vous qu'on s'en sort avec ce salaire de misère !». Le taux de suivi de cette grève est de 40%, selon une responsable d'un bureau chargé d'enregistrer les grévistes. Un taux qui peut augmenter avec les agents de l'après-midi et de nuit. Le même constat, selon les échos parvenus des autres établissements hospitalières, a ajouté cette dernière. La grève en est à son premier jour, les deux jours restant confirmeront la mobilisation de cette catégorie d'employés.