La Coordination nationale des corps communs de la santé affiliée à l'UGTA a entamé hier une grève cyclique de trois jours pour revendiquer des droits socioprofessionnels. Un préavis de grève a été déposé le 26 mars dernier à l'issue de la réunion des membres du bureau national de cette coordination où il a été décidé de recourir à cette action de protestation. Les contestataires réclament l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, notamment la prime de contagion, et dénoncent «le silence et le refus» affichés par la tutelle. Hier, au niveau de l'hôpital Bachir-Mentouri de Kouba, près de 700 employés entre vacataires et titulaires s'étaient regroupés pour revendiquer leurs doléances «légitimes». Certains parmi les protestataires nous ont précisé que les ministères de la Santé et des Finances refusent d'octroyer la prime de contagion aux ouvriers professionnels, femmes de ménage et agents de sécurité, comme cela a été est le cas pour les médecins et infirmiers qui bénéficient de la prime de contagion et réclament actuellement son augmentation, selon un administrateur qui a préféré garder l'anonymat. Les grévistes ont indiqué qu'ils sont les premiers à être en contact avec les malades, bien avant les médecins. Ils précisent que la femme est en contact direct avec les maladies en nettoyant le sang des malades, tout comme d'ailleurs les brancardiers qui transfèrent les patients atteints de plusieurs pathologies contagieuses. Selon le secrétaire général de la section syndicale de l'UGTA, «la centrale refuse d'accorder la prime de contagion aux corps communs de la santé alors qu'ils sont les premiers concernés par cette prime». Et d'ajouter que «les médecins et infirmiers ont eu gain de cause, alors qu'ils sont dans les mêmes conditions que les corps communs». Par ailleurs, le secrétaire général a indiqué que le service minimum ainsi que les urgences de gynécologie, d'ORL, de chirurgie et de médecine interne seront assurés. Ce mot d'ordre de grève est de rigueur dans les deux grands CHU de la capitale : Mustapha-Pacha et Mohamed-Lamine-Debaghine (ex-Maillot). Il faut noter que près de 1 500 travailleurs des corps communs de la santé travaillant dans les 34 services de l'hôpital Maillot ainsi que les plus de 2 000 travailleurs dans les 68 services de l'hôpital Mustapha ont " largement " suivi le mouvement de grève, selon les contestataires. Les deux secrétaires des sections syndicales de ces structures sanitaires ont indiqué qu'outre la prime de contagion, cette corporation revendique la révision du statut particulier et du régime indemnitaire, le glissement catégoriel et la régularisation des contractuels et des vacataires. D'autre part, les grévistes ont fait savoir qu'ils ont attendu longtemps sans avoir de réponse à leurs doléances, notamment pour la prime de contagion fixée entre 8000 et 10 000 DA. Les grévistes ont également soulevé le problème des 53 000 contractuels du secteur sur les 113 000 fonctionnaires des corps communs de la santé, dont certains travaillent à temps partiel.