Les corps communs de la santé affiliés à l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) observeront une grève cyclique à l'échelle nationale à partir de ce lundi pour revendiquer des droits socioprofessionnels. Après plusieurs actions de protestation tenues l'année dernière et en octobre dernier, les ouvriers, agents de sécurité et corps d'administration reviennent à la charge et annoncent le retour voire le durcissement de leur mouvement de protestation. La décision de débrayage a été prise à l'unanimité la semaine dernière à Alger à l'issue d'une réunion du bureau national du syndicat de cette corporation. Selon ce syndicat, la relance de la protestation se fera par trois jours d'une grève nationale. Toutefois, les corps communs réclament une amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles et dénoncent le mutisme affiché par la tutelle qui n'a pas donné suite à leurs revendications. Ils regrettent ainsi les «promesses et la lenteur» enregistrées quant à l'amélioration de leurs conditions de travail par les autorités concernées. Ceci en dépit «du long combat syndical des corps communs». Face à la sourde oreille du ministère de la Santé, les corps communs semblent déterminés à faire valoir leur plateforme de revendications et comptent camper sur leur position jusqu'à satisfaction de leurs doléances. Cette corporation revendiquent essentiellement l'élargissement de la prime de contagion à l'ensemble des travailleurs, la révision du statut particulier et du régime indemnitaire, le glissement catégoriel et la régularisation des contractuels et des vacataires pour leur permettre de mener à bien leurs missions et de vivre dans des conditions décentes et dignes. Il est à noter que cette grève nationale sera observée par les corps communs de la santé dans tous les hôpitaux et centres de santé.