L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) sollicite le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour solutionner le conflit qui l'oppose au ministère de tutelle. L'union a formulé en ce sens sa revendication portant sur l'ouverture du décret 12-240 concernant le statut particulier des fonctionnaires du secteur amendant et modifiant celui du 08-350. Dans un courrier adressé hier au Premier ministre, dont une copie nous a été remise, le syndicat a souligné que des lacunes étaient relevées dans le décret. «Après une étude minutieuse, nous avons constaté des fissures profondes», lit-on. Ces lacunes, soulignent les rédacteurs du texte, traduisent bel et bien l'absence du principe d'équité, d'harmonie et d'égalité dans le traitement des doléances des différentes catégories du secteur, notamment celles classées au bas de l'échelle et celles considérées en voie de disparition. Il s'agit ici notamment des corps communs de l'éducation et des ouvriers professionnels, les agents d'entretien. Mais ce qui est «grave», ont-ils regretté, c'est le fait de suivre une démarche «discriminatoire» entre les éléments du même corps. Ainsi, une seule et unique solution pourra apaiser les esprits et trouver des solutions concrètes au secteur qui vit un profond malaise. Un malaise qui se traduit par la multiplication des mouvements de protestation qui secouent le secteur. Pour le corps considéré comme étant le plus lésé, l'Unpef a plaidé pour l'amélioration de la situation socioprofessionnelle de cette catégorie. Le syndicat réitère dans ce sens sa demande relative à la révision du statut particulier ainsi que son régime indemnitaire. Le syndicat, qui s'interroge sur les raisons de l'exclusion de cette catégorie de travailleurs des augmentations appliquées par l'ex-gouvernement, souligne que cette démarche n'a fait que creuser l'écart entre les fonctionnaires de la Fonction publique. Revenant sur les doléances des enseignants du Sud, les signataires du document ont insisté sur l'urgence de satisfaire les revendications, notamment celle liée au calcul des primes spécifiques du Sud en fonction des nouveaux salaires de base. Il est à souligner dans ce contexte qu'en guise de protestation de ce point revendicatif ainsi que d'autres non-moins importants, ce corps a entamé depuis dimanche une grève nationale de 3 jours, dont le taux d'adhésion a dépassé 60%. Par ailleurs, certains établissements scolaires étaient paralysés hier par le débrayage auquel avait appelé l'Unpef.