L'Espagnol Fernando Alonso (Ferrari), vice-champion du monde 2012, a remporté dimanche à Shanghai le Grand Prix de Chine de Formule 1, devant le Finlandais Kimi Räikkönen (Lotus) et le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), soit sa 31e victoire en F1. En comptant l'Allemand Sebastian Vettel (Red Bull), 4e, et le Britannique Jenson Button (McLaren), 5e, les cinq champions du monde engagés dans cette saison 2013 ont donc terminé aux cinq premières places de cette course intense marquée par de nombreux changements de pneus, trois pour la plupart des concurrents. "C'était une course fantastique pour nous, quasi-parfaite, sans gros problème sur la voiture, la dégradation des pneus était meilleure que prévu", a dit Alonso sur le podium. "Ca fait du bien après mon abandon en Malaisie et cette campagne 2013 commence bien, nous sommes optimistes". Les quatre premiers ont terminé regroupés en une douzaine de secondes, avec plusieurs longueurs d'avance sur Button, parti en pneus medium, comme Vettel, après avoir fait l'impasse sur la fin des qualifications, samedi, pour sauver un train de pneus. Mais cela n'a pas suffi, Vettel échouant au pied du podium, sur les talons d'un Hamilton aux pneus détruits mais encore sur le podium, comme en Malaisie. L'Allemand se consolera en gardant la tête du championnat. Mercedes se rapproche Au bout du suspense, la stratégie de la Scuderia Ferrari a donc été la meilleure et la course a été maîtrisée de bout en bout par Alonso et son équipe, sous les yeux de Piero Lardi Ferrari, le fils adoptif d'Enzo Ferrari. "N'attaque plus, ce n'est plus la peine", a dit son ingénieur à Alonso en fin de course. "Je n'attaque plus", lui a-t-il répondu pour le rassurer. "Dans une course de F1, c'est impossible de ne pas attaquer, mais il faut essayer d'en garder un peu en réserve, pour l'utiliser au bon moment", a dit Alonso après l'arrivée. Très heureux, le double champion du monde (2005, 2006), a brandi un drapeau Ferrari dès qu'il est sorti de sa monoplace victorieuse, devant des milliers de spectateurs chinois ravis. "La course sera différente à Bahreïn, mais j'espère qu'on sera encore sur le podium, car notre voiture en est capable", a dit Alonso avant de partir en conférence de presse. "Je dois prendre l'avion très tôt ce soir, pour Bahreïn, donc on n'aura pas trop le temps de faire la fête". Parti en pole position, Hamilton a encore fait une très belle course, comme en Malaisie, alors que Nico Rosberg a dû abandonner, en raison d'un problème mécanique. Ross Brawn, le patron de Mercedes, a apprécié les progrès réalisés: "Nous n'y sommes pas encore, mais nous nous rapprochons...", a dit Brawn à Hamilton sur la radio de bord, juste après l'arrivée.