Sur la santé du bébé Les maladies diarrhéiques Toutes les études montrent que les enfants nourris exclusivement au sein ont beaucoup moins de risque d'avoir des maladies diarrhéiques que les autres. L'une d'elles montre que dans les pays développés, les enfants allaités ont un taux de maladie diarrhéique trois fois moins élevé, et un taux de gastro-entérite sévère à rotavirus cinq fois moins élevé. Même dans nos pays, l'allaitement maternel reste le meilleur moyen de prévention envers l'entérocolite ulcéronécrosante des prématurés. Cette maladie est 20 fois moins fréquente chez les bébés allaités. Les affections respiratoires basses aiguës Les infections respiratoires sont elles aussi beaucoup moins fréquentes chez les enfants allaités. La protection apportée par le lait maternel est particulièrement évidente vis-à-vis des maladies pulmonaires sévères. Le virus respiratoire syncytial est la pathologie sévère la plus souvent rencontrée (il est cause de bronchiolites), et il est démontré que l'allaitement apporte une protection efficace envers ce virus. La sphère ORL Les études ont été particulièrement nombreuses sur la protection apportée par l'allaitement vis-à-vis de l'otite moyenne. C'est ainsi que plus de 1000 enfants de Tucson (Arizona) ont été régulièrement suivis pendant leur première année. A tous les âges, la fréquence des otites diminuait significativement et parallèlement à l'augmentation de l'incidence et à la durée de l'allaitement. Les enfants exclusivement allaités à 4 mois avaient un taux deux fois plus bas d'otites que les enfants non allaités, et de 40% plus bas que les enfants qui avaient commencé à recevoir des compléments avant 4 mois. La mort subite du nourrisson (MSN) Bien qu'on ne connaisse pas encore exactement les causes du syndrome de mort subite, les études épidémiologiques, notamment celle faite en Nouvelle-Zélande, ont repéré, à la base de 79% des MSN, trois facteurs de risque : la position de couchage ventrale, le tabagisme maternel et le non-allaitement. Les allergies Le rôle de l'allaitement dans la prévention des allergies est et reste controversé. Néanmoins, la plus récente étude sur le sujet montre un effet protecteur à long terme contre toutes les manifestations allergiques. Le diabète Deux études indépendantes ont rapporté l'effet favorable de l'allaitement sur le risque de diabète insulino et non-insulinodépendant. Les autres effets bénéfiques de l'allaitement : - Réduction des risques d'obésité - Réduction des risques de sclérose en plaque - Réduction des risques de certains cancers. Sur la maman Le lait et le sang Il est maintenant bien connu que la tétée précoce et les contractions utérines qu'elle provoque diminuent énormément les risques d'hémorragie et aident l'utérus à reprendre plus vite sa taille, sa forme et sa tonicité. Ceci est encore plus important pour une femme qui a subi une césarienne. Maigrir, grossir… La période d'allaitement est idéale pour perdre un peu de poids. Vous avez pendant votre grossesse stocker un certain nombre de kilos de graisse qui ont servi au cours des trois derniers mois à fournir de l'énergie — à vous et à votre bébé — et à préparer une réserve pour l'allaitement. Ces deux à quatre kilos de graisse qui vous font horreur au retour de clinique vont être «mobilisés» en deux à trois mois pour fournir chaque jour entre 200 et 300 calories (la moitié de ce qui est nécessaire pour fabriquer le lait de votre enfant). L'allaitement va donc permettre de maigrir en douceur. Allaitement et cancer Toutes les études récentes montrent que l'allaitement contribue à protéger la mère contre le cancer de l'ovaire et celui du sein. Il semblerait que l'allaitement puisse diminuer de près de moitié les risques de cancer du sein ; plus longue serait la durée totale d'allaitement, meilleure serait la protection (le risque serait réduit des deux-tiers pour celles qui auraient allaité en tout six ans et plus). Les mécanismes en jeu ne sont pas encore bien élucidés.