«Nous ne participerons pas à l'élection présidentielle.» C'est ce qu'a déclaré Abdallah Djaballah, qui se revendique président d'El Islah, lors d'une conférence de presse animée à Alger. Cette décision a été adoptée suite à la session du madjliss echoura tenue jeudi. M. Djaballah a en outre affirmé que «la non-participation à l'élection présidentielle est une expression de refus face à la politique menée en Algérie». Pour lui, «la démocratie existe dans la Constitution et les lois, mais sur le terrain elle n'est pas appliquée». Aussi, le fondateur d'El Islah a, en répondant à une question d'un journaliste, expliqué que «la position pourrait changer dans les semaines prochaines dans l'optique d'appeler au boycott». Abdallah Djaballah a mis en relief différents arguments pour justifier sa non-participation au scrutin présidentiel. Parmi lesquels, «l'Alliance présidentielle a mis fin au multipartisme en Algérie, car elle fonctionne pour ses propres intérêts», a-t-il estimé. Toujours au sujet du rendez-vous électoral d'avril 2009, il a affirmé que «différentes parties officielles ont essayé de le convaincre afin de se présenter». Par ailleurs, le conférencier a indiqué qu'«une commission d'union sera très prochainement installée pour mettre en place des dispositifs portant réunification des partis et des cadres émanant du courant islamiste». Des suggestions ont été émises au cours de la séance du madjliss echoura pour la création d'un nouveau parti. Selon Djaballah, «l'objectif premier est le rassemblement des cadres de l'historique Ennahda». L'orateur a avancé sans préciser de date la tenue prochaine d'«un congrès réunificateur». Enfin, Abdallah Djaballah pense que «l'islamisme ne sera jamais étouffé en Algérie». «Prenez l'exemple du Hamas, les sionistes ont tout fait pour l'affaiblir. Le contraire s'est produit, puisque ce mouvement de résistance s'est renforcé», conclut-il.