Le madjliss echoura de l'aile Djaballah tiendra aujourd'hui à 14h à Bir Mourad Raïs (Alger) une session afin de trancher une éventuelle participation à l'élection présidentielle d'avril 2009. Le retrait de la course à la magistrature suprême de la formation de Fateh Rebaï, Ennahda, ne sera certainement pas sans conséquences sur la décision des fidèles de Djaballah. La non-participation d'Ennahda à l'élection présidentielle, traduit-elle un repli pour apporter un soutien des militants nahdistes à l'enfant de Skikda ? C'est ce que laisse entendre cheikh Djaballah, qui a souligné que «les décisions du madjliss echoura relatives à l'élection présidentielle seront imminentes». Toutefois, à l'heure où nous mettons sous presse, les dés ne sont pas encore jetés. Fateh Rebaï argumentait son jet d'éponge pour des raisons d'ordre organisationnel au sein de son parti, qui verra une restructuration dans les deux années à venir, tout en écartant l'idée d'un boycott. Mohamed Boulahya, juridiquement président d'El Islah, ne s'est pas encore exprimé, alors que dernièrement il nous avait affirmé qu'«une candidature islamiste ne serait d'envergure qu'avec celle de Abdallah Djaballah». Tous les regards sont tournés vers Djaballah. En cas de sa participation au scrutin présidentiel, nous assisterons à un duel démocrato-nationaliste mené par l'actuel locataire du palais d'El Mouradia, Abdelaziz Bouteflika, et le mouvement islamiste, qui serait conduit par Djaballah, car considéré comme étant le chef de file. Pour rappel, ce dernier se classait en bonne position dans des différents suffrages. En effet, notre interlocuteur a également indiqué que «l'objectif de rassembler toutes les représentations islamistes nationales demeure d'actualité», tout en soulignant que «nous tendrons la main à celui qui désire nous rejoindre». Aussi, force est de constater qu'avec cet intérêt pré-électoral porté à M. Djaballah, l'aile Boulahya-Younsi, actuellement aux commandes d'El Islah, semble mise en quarantaine. Le cheikh réclame en effet avec insistance la présidence de ce parti. La base de soutien pro-Djaballah, considérée comme invisible, est ces dernières semaines dans l'expectative. En premier lieu, dans l'optique de lui restituer officiellement «la couronne» et par conséquent unifier les rangs de la mouvance islamiste.