La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a appelé à la constitutionnalisation du droit au travail, au logement et à la prime de chômage dans la révision de la Constitution. Lors de la réunion de la commission des travailleurs du parti qui a pris fin hier à la Mutuelle des travailleurs à Zéralda (Alger), elle a indiqué qu'«il est indispensable d'examiner la question de la révision de la Constitution et les moyens à consacrer à travers cette démarche». L'officialisation de la langue amazighe revient toujours comme principale revendication à l'occasion de la célébration du Printemps berbère 1980. Dans le même contexte, «la révision de la Constitution doit également permettre d'opérer un saut qualitatif vers la promotion de la langue amazighe en créant des emplois dans le domaine de la traduction et de l'enseignement de cette langue sur tout le territoire national», a précisé Mme Hanoune. «La langue amazighe doit être obligatoirement utilisée dans notre pays par toutes les institutions, y compris les tribunaux», a-t-elle poursuivi. Qualifiant la politique de Tayeb Louh, ministre de l'Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale de «politique de l'esclavagisme», la SG du PT a insisté sur la réouverture des entreprises nationales qui garantissent plus d'emplois aux jeunes Algériens. «Le ministère du Travail doit revoir les missions de l'Anem et des autres agences de placement», a souligné Mme Hanoune. Selon elle, les déclarations du ministre du Travail relèvent de la provocation. «Tayeb Louh doit titulariser les jeunes travailleurs avant de faire une quelconque déclaration», a-t-elle ajouté. Pour elle, «le ministre du Travail n'est pas au courant de ce qui se déroule en Algérie, c'est à croire qu'il vit sur une autre planète». Sur un tout autre dossier, la SG du PT s'est exprimée au sujet du procès du Français Jean-Michel Baroche, condamné à 7 ans de prison ferme et une amende de 200 000 DA. Mme Hanoune s'est dite indignée par cette peine qu'elle a jugée «clémente» face à un crime aussi grave qui a fait de nombreuses victimes. Jean-Michel Baroche, un ressortissant français de 68 ans, a été condamné avant-hier par le tribunal d'Annaba pour pas moins de douze chefs d'inculpation dont atteinte à la pudeur, viol, incitation à la débauche, détention de drogue, production et diffusion de films pornographiques impliquant des mineures.