En raison du deuil national de huit jours, les corps communs de la santé publique ont décidé de surseoir à la grève de trois jours, prévue aujourd'hui. Adhérant à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), cette corporation observera, cependant, une grève de quatre jours à partir du 28 avril, pour demander l'amélioration des conditions socioprofessionnelles. Contacté par nos soins, Mounir Betraoui, coordinateur national des corps communs, nous a dit : «Nous allons reconduire la semaine prochaine la grève cyclique de quatre jours pour transmettre nos doléances aux pouvoirs publics.» En dépit des menaces de sanction brandies par le ministère de la Santé, les corps communs semblent déterminés à «arracher» leurs droits. Ils comptent durcir le ton face à «la sourde oreille» et au «mépris» de la tutelle à leur encontre. Les corps communs de la santé, regroupant les ambulanciers, femmes de ménage, corps administratif, chauffeurs, agents de sécurité et autres, revendiquent notamment, une augmentation de salaire, l'élargissement de la prime de contagion aux corps communs. Ils exigent également la régularisation des contractuels et des vacataires. Il est à noter que «sur plus de 130 000 travailleurs des corps communs, 60 000 ont des contrats indéterminés, 53 000 sont contractuels et 24 500 travaillent à temps partiel. Ils réclament la suppression des contrats à durée déterminée (CDD) et demandent aux autorités concernées d'ouvrir les portes de dialogue. En fait, les corps communs de la santé manifestent depuis quelques mois contre le «mutisme» de la tutelle quant à la non-prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles. Pour rappel, l'ancien ministre de la Santé avait promis aux corps communs de prendre en charge leurs doléances lors du déclenchement de leur premier mouvement de protestation l'année dernière.