La Fédération algérienne des consommateurs a demandé mardi à maintenir le prix actuel de la baguette de pain fixé réglementairement à 8,5 DA en vue de préserver le pouvoir d'achat du citoyen. Dans un communiqué, la Fédération a proposé l'allègement du fardeau fiscal et parafiscal et l'annulation de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de tous les produits entrant dans la fabrication du pain afin de garantir la marge bénéficiaire des boulangers, qui doivent à leur tour se conforment à la réglementation concernant le poids de la baguette et veiller aux critères qualité-disponibilité. La Fédération a appelé en outre, les boulangers qui ont entamé mardi une grève, à faire prévaloir le dialogue et à "ne pas prendre le consommateur en otage" d'autant plus que le ministère du Commerce avait formé une commission chargée de trouver des solutions aux revendications des boulangers. Mardi, plusieurs boulangeries ont entamé une grève nationale d'un jour, à l'appel de la commission nationale des boulangers, affiliée à la seconde aile de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) avec service minimum garanti, a constaté l'APS à El Madania, Place du 1er mai et Belouizdad. Les artisans boulangers revendiquent une marge bénéficiaire de 20% à travers la réduction du prix de la farine, matière première dans la fabrication du pain, de 2000 DA à 1500 DA le quintal et l'augmentation du prix de la baguette de pain à 12 DA. D'autre part, le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada, avait qualifié lundi la proposition sur la réduction du prix du blé tendre (farine) de "grave" car pouvant générer davantage de gaspillage, rappelant que "près de 50% du blé tendre n'est pas destiné à la fabrication du pain".