«Le Renouveau de la filière lait», sera le thème phare lors du symposium international du lait et process, qui se tiendra en marge du salon Sipsa Agroo-Food, prévu du 19 au 22 mai au Palais des expositions des Pins Maritimes. Ce thème a fait l'objet d'une conférence débat, qui s'est tenue hier au siège de Safex, sous la présidence du premier responsable de la fondation «Filaha Innove», le docteur Amine Bensemane. Selon Mahmoud Benchekor, président du Comité interprofessionnel du lait (CIL), présent à cette conférence, «La production laitière dans notre pays passe inéluctablement par l'intensification des cultures fourragères à haut rendement telles que le maïs et la luzerne». «Si on veut diminuer le coût de revient à la production du litre de lait il faut développer l'investissement au profit des cultures fourragères», affirmera-t-il. «Cela est possible quand on sait que des agriculteurs versés dans les cultures fourragères ont réalisé d'excellents rendements. 250 quintaux à l'hectare pour le maïs et une moyenne de 300 à 400 qtx/ha pour la luzerne […]. Avec de tels rendements, le créneau est plus que porteur et, du coup, pourrait intéressé les investisseurs nationaux encouragés de la sorte par une meilleure mobilisation de toutes les ressources hydriques, à commencer par le recyclage des eaux usées», ajoutera M. Benchekor. «Une meilleure production fourragère aura comme impact direct une diminution du coût de revient du litre de lait et aussi de ne plus trouver sur les étals deux prix du lait : celui de reconstitution à partir de la poudre de lait et subventionné par l'Etat (25 DA le sachet d'un litre) et celui du lait cru pasteurisé vendu en sachet à 50 DA le litre», indiquera-t-il. Abdelkader Soukhal, ancien responsable de l'Office national interprofessionnel du lait (Onil), également présent à la conférence, rejoint l'avis de M. Benchekor et considère que techniquement l'autosuffisance est possible, «à condition d'atteindre les 200 000 hectares d'irrigués», a-t-il précisé. «80% des élevages de vaches laitières se fait en hors sol. Il faudra, pour diminuer ce taux, mettre en place des solutions incitatives à l'investissement dans la production fourragère», affirmera-t-il.Rappelons que dans le cadre du programme de coopération entre l'Institut technique d'élevage (Itelv) et l'association Bretagne, plus connue sous le nom Alban, qui a pour objectif le développement de la filière lait en Algérie, près de 200 éleveurs de vaches laitières, des quatre coins du pays, ont été conviés à prendre part à une journée d'information qui sera organisée lundi prochain à la Chambre nationale de l'agriculture. Z. A.