«Le retard du lancement en Algérie de la téléphonie mobile de troisième génération (3G) est dû uniquement au report de l'acquisition par l'opérateur Djezzy et non à la prétendue crainte d'un printemps arabe», a affirmé jeudi le ministre de la Poste, des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi, lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée à l'examen du projet de loi régissant son secteur. Il a expliqué que «l'Etat ne veut pas priver du marché de la 3G l'opérateur de téléphonie mobile Djezzy, qui compte actuellement plus de 17 millions d'abonnés, et a donc décidé de reporter l'opération dans l'intérêt général». Il a reconnu avoir annoncé à plusieurs reprises des dates de lancement de la 3G, mais il a consenti que ce lancement était conditionné à l'achat par l'Etat de Djezzy, «une opération qui nécessite du temps». M. Benhamadi a, par ailleurs, indiqué que l'Algérie a décidé de se doter de la 3G car «la 4G reste une technologie instable qui fait l'objet d'une rude concurrence commerciale entre les Etats-Unis et l'Union européenne». Selon lui, la 4G exige «l'acquisition par les utilisateurs d'appareils téléphoniques mobiles excessivement chers, alors que la 3G peut être fonctionnelle avec des téléphones portables ordinaires», a-t-il souligné. La règle des 51/49% maintenue " Le projet de loi régissant le secteur de la poste et des technologies de l'information et de la communication (TIC) maintient la règle des 51/49% (édictée dans le cadre de la loi de Finances complémentaire de 2009) en matière d'investissements étrangers en Algérie, a affirmé le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, ajoutant que les compétences nationales seront sollicitées pour développer le secteur. «Toutefois, nous restons ouverts à nos partenaires étrangerss, a-t-il souligné. Le ministre a précisé que les textes d'application relatifs au projet de loi en cours d'examen seront élaborés en collaboration avec «les partenaires sociaux, les opérateurs et des parlementaires». Il a en outre expliqué que la promulgation d'une nouvelle loi régissant son secteur a été décidée par le gouvernement après avoir constaté que «la révision de la loi 03-2000 n'aurait pas donné les résultats escomptés». Interrogé par un député sur la protection des utilisateurs algériens, le ministre a affirmé que «les cahiers des charges sont élaborés de façon à garantir et à préserver les droits des clients et ceux des opérateurs».