Les participants au colloque international sur "le droit des peuples à l'autodétermination: vecteur de paix et de développement", ont appelé, samedi à Alger, la France à s'inscrire dans la mise en œuvre du processus d'autodétermination comme droit "imprescriptible" du peuple sahraoui à "choisir librement son destin". Ils ont adopté, à la fin des travaux de leur colloque, la "Déclaration d'Alger" dans laquelle ils ont exhorté le président François Hollande d'agir afin que "la France, patrie des droits de l'homme et de la liberté, s'inscrive clairement, à l'instar de la communauté internationale, dans la mise en œuvre du processus d'autodétermination comme droit imprescriptible du peuple sahraoui à choisir librement son destin, conformément aux résolutions des Nations unies et à la légalité internationale". Ils ont également appelé la France à agir pour que les droits de l'homme soient respectés au Sahara occidental, tout en attirant l'attention des parlementaires espagnols sur la responsabilité historique de l'Espagne dans la genèse du conflit sahraoui. L'objectif de ce rappel est d'exiger de leur gouvernement, a-t-on précisé, de "se prononcer explicitement en faveur du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, sans aucune autre alternative préfabriquée". Les participants à ce colloque ont interpellé également les parlementaires européens pour que "soient reconsidérées les relations entre l'Europe et le Maroc, à la lumière de l'occupation du territoire sahraoui, reconnue internationalement illégale, et des violations massives et répétées des droits de l'homme par le Maroc contre la population sahraouie". Ils ont aussi sollicité les parlementaires africains pour une "intervention urgente" en vue d'exiger une "application immédiate" des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité concernant l'autodétermination et la protection des Sahraouis dans les territoires occupés. Les participants ont appelé, à cet effet, toutes les forces éprises de paix, de par le monde, à se mobiliser pour "obtenir des autorités marocaines la libération immédiate des prisonniers politiques sahraouis, victimes d'arrestations massives et de détentions arbitraires". Ils ont interpellé, dans le même sens, les membres du Conseil de sécurité et le secrétaire général de l'ONU pour élargir le mandat de la Minurso à la protection et au respect des droits de l'homme au Sahara occidental et l'organisation "immédiate" d'un "référendum "libre et sans contrainte". Ils ont dénoncé, par ailleurs, la "spoliation organisée et l'exploitation des richesses naturelles du Sahara occidental par le Maroc". Le colloque, organisé conjointement par la commission des Affaires étrangères, de la Coopération et de l'Emigration de l'Assemblée populaire nationale (APN) et le groupe parlementaire d'amitié et de fraternité "Algérie-Sahara occidental" en collaboration avec le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), a vu la participation de parlementaires venus d'Europe, d'Afrique et d'Amérique Latine.