La rencontre entre le ministère de l'Education, les syndicats du secteur et l'association des parents d'élèves, samedi, n'a abouti que sur une décision de convoquer des réunions bilatérales. Il sera question lors de ces rencontres d'examiner en détail les points soulevés pour «calmer les esprits». Ainsi, le ministre a invité au dialogue les représentants des sept syndicats pour passer en revue les questions l'opposant aux syndicats de son secteur. Non satisfaits des résultats de cette rencontre, certains syndicats adhérents à la Confédération des syndicats algériens (CSA) dont l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) et le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) ont décidé de maintenir leurs actions de protestation. Il s'agit notamment de la grève cyclique des fonctionnaires du Sud, des Hauts Plateaux et des Aurès et celle des directeurs et censeurs des lycées qui annoncent une grève pour le 12 mai. Rien de nouveau, estiment les syndicats dont l'Unpef qui souhaite dans un communiqué une solution «effective et sérieuse», notamment pour les dossiers «lourds» dont celui du statut particulier des fonctionnaires du secteur. Réitérant lors de cette rencontre sa demande de réouverture de ce dossier, l'Unpef exige une annonce officielle dans ce cadre de la part du premier responsable du secteur ainsi qu'une mise en place d'ateliers de travail pour mettre la lumière sur l'injustice dont sont victimes les corps dits «en voie de disparition» dont les censeurs et les adjoints de l'éducation. Concernant le dossier relatif aux travailleurs du Sud, des Hauts Plateaux et des Aurès, le syndicat qui espère la satisfaction de leurs revendications se dit étonné de l'attitude «passive» du gouvernement qui n'a pas réagi jusqu'à présent. Il est de même du dossier des corps communs qui est à la traîne, déplore le même syndicat. Pour le Syndicat des travailleurs de l'éducation (SNTE), la rencontre était simplement un enregistrement des préoccupations soulevées par les syndicalistes. Comme l'Unpef, le SNTE qui insiste sur la nécessité de réviser le document régissant les fonctionnaires du secteur, a tenu à transmettre à la tutelle un dossier juridique concernant les dépassements révélés dans le statut particulier. Comme réponse, le ministère a promis aux syndicats de confier le dossier au Premier ministre dans le cas où des lacunes seraient confirmées. La tutelle a aussi assuré que les revendications dépassant ses prérogatives seront prises en charge par les autorités concernées.