Plusieurs centres, instituts et agences de formation et d'emploi de jeunes sont représentées au salon organisé par une association locale de Oued El Alleug. Le public, fort nombreux, s'intéresse aux cursus proposés et particulièrement, aux opportunités de formation pour les personnes analphabètes de tout âge. Le Salon de la formation et de l'emploi pour jeunes, ouvert depuis dimanche, connaît une grande affluence. Les organisateurs espèrent que le nombre de visiteurs ira crescendo jusqu'à sa clôture, mercredi prochain. En effet, dès l'inauguration du salon par le président de l'APC de Blida et le directeur de l'enseignement et de la formation professionnelle de la wilaya, des centaines de jeunes se sont précipités vers la salle Benomar, de Bab Sebt où se déroule l'événement. La curiosité de ces visiteurs est somme toute légitime du fait que le salon s'adresse à eux, en exclusivité. L'initiative est à l'honneur d'une association culturelle activant au niveau de la commune de Oued El Alleug. Un combat sans merci contre l'analphabétisme «C'est la première fois que nous organisons pareille manifestation au niveau de la wilaya, même si nous avons déjà eu l'occasion d'assurer, pour 12 organismes, des salons en 2006 et 2007», nous a déclaré M. Belkacemi, membre de l'association, précisant que 27 centres, instituts et agences sont présents à la salle Benomar, située en plein cœur de la ville de Blida. Outre les organismes de formation et de recrutement, le salon abrite un stand réservé à la représentation locale de l'Office national de l'alphabétisation. Pour rappel, lors de la cérémonie d'ouverture, M. Kacem, président de l'APC, s'est longuement attardé devant les différents stands, s'intéressant particulièrement aux statistiques et chiffres sur le nombre d'apprenants, les filières proposées et le taux d'absorption des diplômés par les différents secteurs économiques. Le président de l'APC s'est montré à ce propos très sensible au nombre de jeunes touchés par l'analphabétisme. Une satisfaction toutefois : à Blida, près de 2226 femmes et 7124 hommes analphabètes suivent des cours d'apprentissage de la langue. On recense parmi eux 45 jeunes filles de moins de 15 ans et plus de 500 jeunes de moins de 24 ans. Autant dire que le phénomène frappe sans distinction des personnes de tout âge. A préciser que les personnes suivant cette formation sont encadrés par 186 enseignantes et 33 enseignants. Toutes les communes de la wilaya connaissent un taux plus ou moins élevé d'analphabètes. Dans ce cadre, Aïn Romana occupe la peu reluisante dernière place sur les 25 communes que compte la wilaya, avec plus de 38% d'analphabètes, Ouled Yaïche est la moins touchée, avec 17,8%. L'Unesco a établi un programme de lutte, et son application sur le terrain se concrétise par l'enseignement à trois niveaux, totalisant 540 heures de langue arabe et 180 heures de calcul pour une durée de dix-huit (18) mois. Les cours sont gratuits, ce qui attire nombre de visiteurs à la recherche d'un plus d'informations. «Je voudrais inscrire ma mère et lui permettre ainsi de lire et écrire, tout en échangeant avec d'autres femmes», nous confie un jeune cadre de la wilaya.