L'organisation des droits de l'homme Sandblast, qui milite en faveur de la cause sahraouie, a exhorté lundi la communauté internationale à exercer des pressions sur le Maroc pour le respect des droits humains au Sahara occidental. Cet appel fait suite au message lancé, récemment, par le Front Polisario au Royaume-Uni pour sensibiliser l'opinion publique sur la question. Sandblast a condamné "fermement" l'utilisation systématique, par le Maroc, de la violence et des arrestations arbitraires de civils sahraouis participant aux manifestations pacifiques depuis le 25 avril dernier dans les territoires occupés du Sahara occidental. Elle a demandé une enquête internationale et indépendante sur les événements qui se sont produits entre le 25 avril et le 4 mai afin d'établir la responsabilité des faits. Ces manifestations populaires non violentes ont été provoquées par la récente décision du Conseil de sécurité de l'ONU de renouveler le mandat de la MINURSO sans l'élargir à la surveillance des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental, indique l'organisation. "Le 25 avril 2013, quelques heures après que le Maroc eut promis au Conseil de sécurité, une fois de plus, de respecter les droits humains au Sahara occidental, les forces marocaines ont violemment dispersé des manifestations sahraouies", écrit dans son rapport l'ONG. "L'intervention brutale des forces marocaines s'est poursuivie pendant cinq jours consécutifs dans différentes villes du Sahara occidental, faisant un grand nombre de victimes, outre le pillage et la destruction de maisons sahraouies et de commerces locaux", relate Sandblast sur la base de témoignages des délégations d'Amnesty International et du Parlement européen qui se trouvaient sur place. L'ONG dénonce les violations continues des droits humains perpétrées par les autorités marocaines contre les civils sahraouis, affirmant que celles-ci "contredisent la position officielle du Maroc qui prétend respecter les droits de l'homme au Sahara occidental". Elle déplore notamment "le manque de volonté politique manifestée par le gouvernement marocain pour parvenir à une solution juste et durable à ce conflit de longue durée"Elle a appelé les Nations unies à prendre des mesures "fermes" pour assurer un mandat élargi à la protection des droits humains au Sahara occidental sous occupation marocaine, tout en demandant à la communauté internationale de "ne plus tolérer, désormais, les violations des droits de l'homme perpétrées par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental". L'ONG exige "la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et l'accès des observateurs indépendants et les médias internationaux aux territoires sahraouis occupés".