Les terroristes continuent à défier l'humanité en multipliant, en Syrie, les crimes et les exactions les plus monstrueuses.Après la vidéo d'un «rebelle» syrien éviscérant un soldat syrien, de nouvelles images viennent ternir encore celle des «insurgés» et montrer un visage des plus hideux. Sur celles-ci, on voit un combattant rebelle du Front Al-Nosra, organisation qui a déclaré son allégeance à Al Qaïda, exécuter par balle une dizaine d'hommes agenouillés, accusés d'avoir pris part aux massacres de Syriens. La vidéo a été postée jeudi 16 mai par l'Observatoire syrien des droits de l'homme. A noter que cette vidéo montrant des exactions commises par les «islamistes opposés au régime de Bachar Al Assad» n'est pas la première du genre. Des milliers de vidéos, montrant des exactions et crimes de guerre circulent déjà en deux ans de conflit en Syrie. Des vidéos qui incriminent le Font Al-Nosra. Sur les images de la nouvelle vidéo, on voit un homme masqué prononcer une sentence, puis exécuter une dizaine d'hommes agenouillés. Rami Abderrahmane est le directeur de l'Office syrien des droits de l'homme (OSDH), l'ONG proche de l'opposition qui a mis en ligne la vidéo : «Certains des hommes exécutés ont été identifiés comme membres des services de sécurité. D'autres comme simples ouvriers de la Société nationale de transports de pétrole. Nous cherchons toujours à identifier toutes ces personnes. Nous ne sommes pas sûrs de la date de cette vidéo. Elle a peut-être été réalisée l'été dernier. Mais je peux dire que l'homme, un Saoudien, qui apparaît à l'image est un chef du Front Al-Nosra et il est mort au combat il y a un mois.» L'authenticité de la vidéo demeure peut-être incertaine, la publication récente d'images illustrant aussi des crimes de guerre qui auraient été commis par des djihadistes a des effets dévastateurs sur l'image de «l'opposition» syrienne, mettant à mal le soutien de la communauté internationale. Pourtant, des voix continuent à s'élever, demandant la fourniture de davantage d'armes à cette même «opposition» qui collectionne, depuis deux ans, les crimes contre l'humanité.