Les habitants de arch Aït Mekla dans la localité de Chaabet El Ameur, au sud-est de Boumerdès, s'indignent contre les promesses non tenues des responsables quant à la non-satisfaction de leurs revendications soulevées en 2011 concernant le développement de leur région. Ils menacent de réinvestir la rue pour se faire entendre et réclamer leur marge de développement. Cette région englobant près de cinq villages où vivotent près de 12 000 âmes, se trouve dans un isolement chronique du fait qu'elle n'a bénéficié depuis plusieurs années d'aucun projet de développement à même de permettre à la population de sortir un tant soit peu du calvaire. Les villageois réclament l'alimentation de leur région en eau potable afin d'en finir avec les pénuries chroniques enregistrées durant les saisons estivales. Un réseau d'eau potable y a été installé depuis plus de vingt ans mais l'eau se fait très rare. «La région est alimentée depuis la chaîne AEP dont la source est Kef Laagab dans l'oued Sébaou où cinq forages alimentent une cinquantaine de villages des autres localités, notamment Issers, Bordj Ménaïel, Timezrite et Naciria», nous dira un villageois. Et d'ajouter : «Deux des cinq forages sont à sec en raison du pillage de sable de l'oued Sébaou et le réseau est piqué dans plusieurs endroits», d'ailleurs, les responsables concernés justifient la rareté dudit liquide vital par des piquages entamés sur la conduite AEP. «Nous avons tant espéré à ce que nos villages soient raccordés au réseau de Koudiet Asserdoune (Lakhdaria) comme promis par le wali, mais ce rêve a vite disparu car nous avons entendu dire dernièrement que le projet est bloqué et qu'une autre solution de pomper l'eau à partir de la station de dessalement de Cap Djinet est en cours d'étude», nous dira notre interlocuteur qui n'a pas mâché ses mots pour fustiger la gestion aléatoire des responsables locaux. De même, les villageois réclament, outre cela, la réalisation d'un nouveau CEM au village Aït Saïd en remplacement de l'actuel établissement qui n'est qu'une caserne coloniale (SAS) dont la vétusté menace les collégiens. Le wali de Boumerdès avait promis lors de sa visite dans la région de réaliser un nouveau CEM et une parcelle de terrain fut dégagée par le comité de village, peu de temps après, le choix du terrain est effectué. Mais depuis, c'est le flou total et les villageois ne croient plus aux promesses et menacent de descendre dans la rue pour faire valoir leurs droits.