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«Les dernières secousses enregistrées à Béjaïa ne sont que des répliques du tremblement de terre du 19 mai» Abdelkarim Yelles, DG du Craag, au Temps d'Algérie :
Le nord du pays a connu une vague de secousses sismiques dans plusieurs zones urbaines ces derniers jours. Ce qui a déclenché une inquiétude chez les citoyens. Le directeur du Craag explique que ces secousses relèvent d'une activité sismique «modérée». Un séisme de magnitude 5 sur l'échelle de Richter a secoué dimanche soir la région de Béjaïa. L'épicentre du séisme a été localisé à 10 km au sud-est de la ville. Une secousse ressentie à plusieurs dizaines de kilomètres de la ville. Cette nouvelle secousse intervient une semaine après le tremblement de terre de 5.5 degrés qui a secoué le 19 mai la même région. Pour avoir plus d'explications sur ce phénomène, le Temps d'Algérie s'est rapproché du Craag. Selon le directeur général du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique, Abdelkarim Yelles, «le séisme de Béjaïa n'est qu'une réplique du tremblement de terre du 19 mai. Ce n'est qu'une autre libération énergétique dans le même épicentre», a-t-il expliqué. Le DG du Craag a estimé qu'il s'agit là d'une «activité modérée, fréquente dans les régions sismiques que compte l'Algérie. Son intensité ne sera pas comme celle de la Turquie ou de la Grèce, moins encore qu'en Iran», a-t-il rassuré. Pour le DG du Craag, d'autres secousses sismiques peuvent être ressenties. «L'activité sismique qui se produit dans la région nord du pays est une activité modérée et à faible magnitude et sera ressentie par les habitants des zones urbaines.» Dans ce sens, M. Yelles a expliqué que les habitants de la ville ressentent de plus en plus les secousses à cause de leur forte concentration urbaine dans ces régions (nord du pays)». Il a aussi tenu à indiquer qu'«un séisme n'est pas un processus discontinu». M. Yelles a relevé que «l'Algérie n'a pas enregistré une augmentation de ce genre de libération énergétique, donc il n'y a aucune crainte à avoir sur un éventuel violent séisme qui pourrait frapper le pays». Concernant les mesures de sécurité qui doivent être prises par les citoyens au cours d'un séisme, il précisera qu'«il faut éviter de paniquer. La panique fait plus de dégâts que le séisme lui-même». Il a ajouté que «le citoyen algérien doit être conscient que le pays est situé sur une ceinture sismique, donc il sera toujours confronté à ces activités sismiques. Depuis 80 millions d'années la terre tremble et cela continuera toujours», a-t-il noté. Interrogé sur les moyens de prévention contre ce type de phénomène naturel, M. Yelles a insisté sur «l'application du code parasismique et le respect des normes internationales en matière de construction, surtout quand il s'agit de constructions privées». Il invite, dans ce sens, «les citoyens à se rapprocher des bureaux techniques et des architectes, qui sont les mieux habilités pour les conseiller en matière de construction parasismique». Prévoir un séisme est, jusqu'à aujourd'hui, impossible selon les scientifiques spécialisés dans la géophysique, mais éviter les mouvements de panique souvent fatidiques est toujours possible.