Experts et spécialistes dans les droits des enfants ont appelé, jeudi à l'Assemblée populaire algérienne (APN), à la réhabilitation de la loi sur la protection des enfants des dangers d'agression sexuelle, d'enlèvement et de violence, auxquels ils sont exposés à l'heure actuelle. Le président du Réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant (Nada), M. Abderrahman Arar, a indiqué, lors d'une journée parlementaire sur «la protection de l'enfant contre les dangers moral et corporel», a révélé que son établissement a enregistré 16 000 appels de demande d'aide, sur son numéro vert «33 30», de mai 2012 à mai 2013. Il a ajouté que 6000 cas ont été traités ensuite par la Justice. Lors de son allocution, M. Arar a indiqué que 6000 à 7000 enfants souffrent de dangers pouvant porter atteinte à leur santé mentale et physique. Le président du Réseau Nada a indiqué, dans ce sens, que 2000 cas de ce genre ont été portés en justice. D'autre part, Dalila Faurar, vice-présidente à l'APN, chargée de la communication, de la culture, de l'édition et de la formation, a indiqué que cette dernière coïncide avec la Journée mondiale de l'enfant (1er juin de chaque année). «Nous devons appliquer toutes les lois et les décisions concernant la protection des enfants contre toutes les formes de violence et d'exploitation», a-t-elle souligné. Selon elle, l'Algérie a, à travers ses institutions, pour mission de protéger cette catégorie de la délinquance et de la déperdition. Dans ce cadre, Mme Faurar a expliqué que le Parlement est désireux de répandre les principes de l'humanité à travers les recommandations qu'il juge appropriées pour la protection de l'enfance et le soulagement sa souffrance.
Projet de loi au niveau du Premier ministère Par ailleurs, le président du réseau Nada, M. Abderrahman Arar, a souligné, dans une déclaration à la presse en marge de cette journée, que le projet de loi relatif à la protection de l'enfance contre les dangers moraux se trouve actuellement au niveau du Premier ministère, en prévision de sa soumission au Parlement. Il a précisé que cette loi a pour objectif de «renforcer la protection juridique des enfants contre les dangers moraux dans la société». Il a, en outre, mis l'accent sur l'importance de l'élaboration de l'avant-projet de loi, amendant le code pénal à travers son renforcement «par des articles répressifs pour sanctionner tout auteur d'enlèvement, d'agression ou d'exploitation d'enfants à des fins de mendicité, d'emploi illégal ou d'ordre sexuel». Il a insisté sur la nécessité de «soutenir un dialogue constructif entre toutes les parties concernées en vue de trouver des solutions efficaces à ces problèmes».