Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, a indiqué aux opérateurs économiques que «l'Etat est prêt à aider l'entreprise à se développer».Ces déclarations ont été faites jeudi, à l'occasion de la tenue d'une journée d'information au siège de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur sur la Zone arabe de libre-échange (Zale). Le ministre cite «la possibilité de l'application de l'article XV de l'accord qui permet d'adopter une liste négative» comprenant les produits dont l'importation est soumise à des conditions particulières. Pour que ces mesures soient adoptées, il échoit aux organisations patronales de soumettre des requêtes à la commission technique d'évaluation de la mise œuvre de l'accord pour demander la protection des filières menacées. Le principe de réciprocité «pourrait être appliqué si des pays instaurent des barrières non tarifaires», a-t-il ajouté. M. Djaâboub a aussi abordé la question des règles d'origine en disant que si le taux d'intégration d'un produit arabe sur le point d'être importé en Algérie est de moins de 40%, il serait possible de le bloquer. Cette mesure s'applique notamment aux produits parvenant de pays asiatiques, dont les opérateurs qui ne se soucient pas de l'application de la réglementation. M. Djaâboub promet aussi aux exportateurs d'obtenir la garantie que les avantages accordés aux produits arabes dans un pays donné le soient aussi pour le produit algérien. De nombreux autres mécanismes visant une organisation du marché ont été passés en revue par le ministre. C'est le cas de la création d'un portail du commerce extérieur pour connaître rapidement les produits importés, leur quantité et le nom des importateurs. Les laboratoires d'essai, le conseil de la concurrence et la loi sur la protection du consommateur sont autant d'instruments pour limiter l'ampleur des phénomènes entravant les entreprises de production, selon M. Djaâboub. Le ministre a aussi annoncé la création d'une union douanière arabe permettant la circulation des produits à un taux nul. A retenir aussi la possibilité d'étendre les aides octroyées à l'exportation aux études du marché extérieur et à la création de représentations commerciales à l'étranger.Sur la critique du patronat, selon laquelle il n'a pas été à la négociation de l'accord, le ministre a répondu qu'il s'agissait d'un accord d'adhésion et qu'il n'y avait par conséquent rien à négocier.